Bienheureuse HELENE GUERRA
Aujourd’hui mémoire facultative de S. Stanislas, évêque mais nous fêtons aussi,
Bienheureuse Elena Guerra (1835-1914)
Fête le 11 avril Elena Guerra naquit à Lucques, ville de Toscane en Italie, le 23 Juin 1835. Sa famille était chrétienne et pratiquante. Elle étudia, outre les enseignements reçus à l’école,la langue française, la musique, la peinture, la broderie et même le latin. Elena avait 19 ans : elle était déjà employée comme infirmière auprès des malades, notamment auprès des malades du choléra de Lucques. Tout se passait très bien, mais lorsqu’elle eut atteint l’âge de 22 ans, un mal mystérieux l’obligea à s’aliter et à rester immobilisée. Cette immobilisation durera huit années pendant lesquelles Elena lira de nombreux ouvrages, notamment les œuvres des Pères de l’Église. De nombreuses personnes venaient la visiter, et avec elles, Elena créa un groupe appelé "Amitiés spirituelles”. Dans le cadre de ce groupe, Elena et ses amies élaboraient des projets de vie contemplative. Enfin, mystérieusement Elena guérit et, en avril 1870, elle put se rendre à Rome et assister à une session du Concile Vatican I. Ce pèlerinage la confirma dans sa décision de vie religieuse et, dès l’année suivante, elle commença, avec ses amies, un essai de communauté féminine.
Il s’agissait d’une communauté sans vœux, une sorte d’association de volontaires consacrées à l’enseignement. Elena dirigeaitelle-même cette communauté. Elle écrivait aussi, et ses “livrets”, se révélèrent être des guides très efficaces pour l’enseignement de la foi. Enfin, en 1882, toujours à Lucques, et après de très nombreuses difficultés, la communauté d’Elena et de ses amies devint la Congrégation des Sœurs de Sainte Zita pour l’éducation de la jeunesse. Il s’agissait d’un Institut religieux, animé par une communauté féminine de vie active, dédiée à l’éducation des jeunes filles sous le patronage de sainte Zita, patronne de la ville de Lucques. Nous rappelons, au passage, que Gemma Galgani, qui deviendra une très grande sainte, fut reçue dans l’école de la Congrégation des Sœurs de sainte Zita, et qu’elle y fit sa première communion en 1887. Pourtant Elena n’est pas encore totalement satisfaite. Au fond d’elle-même, elle se sentait de plus en plus poussée à diffuser la dévotion au Saint Esprit dans l’Église, car, pensait-elle, "les chrétiens sont trop faiblement conscients de la glorieuse perspective qui les attend, renouvelant l’événement de la Pentecôte de Jérusalem".
Elle écrivit donc plusieurs fois au pape, Léon XIII, afin qu’il exhorte les chrétiens à cette dévotion. Elle se rendra même à une audience pour demander au pape de promouvoir fortement le “retour à l’Esprit”. Le pape répondit à sa demande et publia, le5 mai 1895, une lettre Apostolique "Provida Matris Caritate" sur le Saint-Esprit, par laquelle il encourageait les fidèles à faire une neuvaine à l’Esprit Saint, entre les fêtes de l’Ascension et de la Pentecôte, pour l’unité des chrétiens. Deux ans plus tard, le 9 mai 1897, Léon XIII publiait une encyclique entièrement consacrée à l’action du Saint-Esprit dans le monde "Divinum Illud Munus" dans laquelle il rappelait la neuvaine qu’il avait prescrite, et il précisait que cette neuvaine devait se faire chaque année, entre les fêtes de l’Ascension et de la Pentecôte, avec toujours la même intention, celle de l’unité des Chrétiens. De nouveau, à la demande de sœur Élena, le 1er janvier 1901, au nom de l’Église toute entière, Léon XIII invoqua l’Esprit Saint en chantant le Veni Creator Spiritus. Certaines personnes ont établi un lien entre cet événement et un autre qui se produisit le même jour, mais dans l’état du Kansas au Centre des États-Unis,à Topeka, au Collège et à l’École Biblique de Béthel : une effusion de l’Esprit Saint, qui serait,selon ces mêmes personnes, à l’origine du Pentecôtisme. Dieu seul sait s’il y a un lien entre les deux événements. Mais revenons à Sœur Elena. Sœur Elena travaillait toujours dans son Institut. Le pape Léon XIII, avec qui elle était en relation, donna aux Sœurs de Sainte Zita, le nom d’Oblates de l’Esprit Saint.
Tout semblait aller parfaitement selon les désirs d’Elena. Mais à Lucques, elle rencontra de nombreuses résistances, émanant de ses propres religieuses. Elena dut même démissionner de sa charge de Supérieure générale, avec toutes les humiliations injustes que cela comportait. Elena acceptait tout, soutenue par l’amitié de ses amies religieuses restées fidèles, et aussi, par sa volonté de donner de l’amour à tout le monde, suivant les inspirations du Saint-Esprit. Elena s’éteignit le matin du Samedi Saint 1914, le 11 avril, après avoir revêtu l’habit des Oblates de l’Esprit Saint. Elle fut béatifiée le 29 avril 1959, par le pape Jean XXIII qui lui donna le titre d’Apôtre de l’Esprit Saint
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