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HULK « GERER LA COLERE » (2/2)

Après avoir vu rapidement la notion de la « colère de Dieu », voyons comment Marvel, à travers le personnage de « Hulk », aborde la gestion de la colère humaine.

Le film commence par une série de flash-back qui nous montre l’accident des radiations gamma qui a transformé Bruce Banner en Hulk, et l’hospitalisation de sa petite amie Betty Ross. Banner fuit le général Ross et s’installe au Brésil où il apprend à gérer ses émotions, en particulier la colère.

Nous pouvons énumérer quelques unes des émotions que Jésus a vécues dans son humanité, comme la compassion (Mt 9,36), la tristesse (Jn 11,35), la peur (Jn 12,27) ou la colère (Mc3,5). Prenons conscience de l’importance de gérer ses émotions, de ne pas réagir « à chaud », en faisant mémoire de situations dans votre famille, votre lieu de travail ou dans notre pays qui soulèvent en vous indignation, colère ou fureur. Que fait-on avec ses émotions, comment les gérez-vous ? Ne sommes-nous pas, parfois, trop excessifs ?

Scènes 3-5 : Le général Ross a repéré Banner et envoie une équipe pour le capturer. Banner travaille dans une usine de mise en bouteille de boissons rafraîchissantes et, avec l’aide de Mr Azul, le docteur Sterns qu’il contacte en ligne. Après une longue poursuite, Bruce arrive à l’usine où trois de ses collègues de travail l’agressent. Il les avertit : « arrêtez, s’il vous plaît. Moi, en colère… très mauvais ! ». Ils ignorent cet avertissement et poursuivent leur agression. Bruce se change en Hulk, les fléchettes paralysantes de l’équipe sécurité ne lui font rien, les balles non plus, et Hulk arrive à échapper à l’équipe de Ross. Faisons mémoire des fois où nous disons « arrêtez, s’il vous plaît », signe qu’une injustice risque de nous faire mal au cœur.

Scènes 7-8 : Banner arrive au Mexique, il n’a plus de chemise et son pantalon est déchiré. Un enfant lui donne quelques pièces de monnaie avec lesquelles il achète des vêtements neufs. Après une longue traversée du Mexique, il arrive aux Etats-Unis. Suivent dix-sept jours sans incident ni transformation. Banner se rend à l’université de Culver, à le recherche de la doctoresse Elizabeth Ross. Il la trouve, la voit de loin en train de partir avec un autre homme. Ensuite, il cherche son vieil ami Stanley de la pizzéria.

Celui-ci offre un logement et de l’aide pour entrer à l’université. En voyant toutes ces personnes aider Bruce, nous pouvons laisser résonner les paroles de l’Evangile : « j’avais faim et vous m’avez donné à manger… j’étais un étranger, vous m’avez accueilli, j’étais nu, vous m’avez habillé ».

Scènes 10-15 : Bruce et Betty se disent au revoir. Bruce sait qu’il n’est pas en sécurité dans la maison de Betty et craint pour elle. S’enclenche une nouvelle poursuite menée par le général pour capturer Bruce. Au milieu des tirs et des explosions, Hulk sauve la vie de Betty et réussissent tous les deux à s’échapper. A ce moment, la colère devient positive : Banner se transforme en Hulk par amour pour Betty. La peur qu’elle soit blessée lui donne la force de la sauver, au péril de sa vie. On pense naturellement aux regards de Jésus qui libèrent, guérissent, relèvent, pardonnent, accueillent (cf. Mt 10,21 ; Lc 19,5 ; Jn 1,42 ; Lc 22,61). Nous pensons également à la phrase : « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15,13). Bruce et Betty arrivent à New York pour chercher le docteur Sterns qui a développé un antidote capable de guérir la maladie de Banner, ou tout simplement inverser chacune de ses transformations. En chemin vers le laboratoire, au milieu du trafic urbain où le chauffeur de taxi conduit très dangereusement, il est surprenant de voir comment Bruce se contrôle. On sent tout le chemin de la gestion de la colère vécu en vérité. Par contre, Betty est stressée et furieuse ; si bien que c’est Bruce qui l’invite à se calmer.

Il lui dit alors : « je connais des techniques pour gérer la colère et elles fonctionnent ! ». Comment ne pas dire la même chose car nous, chrétiens, nous avons notamment le Livre des Proverbes qui évoque la gestion de la colère : « l’homme impatient fait des sottises, et l’intrigant se rend odieux » (Pr 14,17) ; « un homme de bon sens retient sa colère, il met son point d’honneur à passer sur l’offense » (Pr 19,11) ; « une réponse paisible calme la fureur, un mot blessant déclenche la colère » (Pr 15,1). Mais aussi le psaume qui nous dit : « Seigneur, garde ma bouche, veille sur la porte de mes lèvres, ne permets pas que mon cœur se livre au mal » (Ps 141,3). Et bien sûr, avec ce sommet que constitue la parole du Christ lui-même : « aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient » (Lc 6,27).

Scènes 16-18 : Banner et Betty sont arrêtés. Bronsky, qui avait déjà reçu une dose de sérum de supersoldat, va au laboratoire du Dr Sterns pour recevoir une dose du traitement gamma de Banner. Malgré les avertissements du docteur sur le danger d’associer les deux doses, Blonsky n’écoute pas et il devient un monstre, surnommé « l’Abomination ».

Alors que Banner et Betty sont transportés en hélicoptère, et que le général Ross voyage avec eux, l’Abomination saccage Harlem pour attirer Hulk. Banner se rend compte qu’il est le seul capable d’arrêter Bronsky. Il convainc le général, mais Betty lui pose une question centrale : « crois-tu que tu puisses contrôler ta colère ? ». La réponse de Bruce montre tout le cheminement du héros, qui accepte de ne pas tout maîtriser : « la contrôler, non. Mais peut-être la diriger »… Il saute de l’hélicoptère et, une fois devenu Hulk, une terrible bataille s’engage. Hulk parvient à vaincre l’Abomination. Betty s’approche de Hulk et lui dit : « c’est bien ». Hulk dit alors son premier mot : « Betty », puis s’échappe… Oui, Bruce n’a pas contrôlé sa colère mais il apprit à la gérer et à en faire une force en la mettant au service de l’autre, du prochain. Il a apprit la patience et à contrôler ses émotions ! Nous pouvons conclure en méditant intérieurement ces passages de la Parole de Dieu : « nous mettons notre fierté dans la détresse elle-même, puisque la détresse produit la persévérance ; la persévérance produit la vertu éprouvée ; la vertu éprouvée produit l’espérance » (Rm 5,3-4) ; « heureux l’homme qui supporte l’épreuve avec persévérance, car, sa valeur une fois vérifiée, il recevra la couronne de vie promise à ceux qui aiment Dieu » (Jc 1,12) ; « l’amour prend patience ; l’amour rend service (…) Il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune (…) Il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. L’amour jamais ne passera » (1 Co 13, 4-7).  +Franz

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