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La Résurrection


Si je vous demandais qu’est-ce que la Résurrection, est-ce que la réponse serait aisée ? Et vous auriez raison d’hésiter car la Résurrection n’est pas d’abord une question de connaissance, mais une expérience à vivre ! Alors, posons-nous la question autrement : qu’est-ce que cela change pour notre monde, notre Humanité, pour nous-mêmes, que le Christ soit ressuscité ? Pour tenter d’ouvrir le voile du mystère, la Parole de Dieu nous donne beaucoup de pistes ! On constate que le Christ a divinisé toutes les dimensions de notre être, même les plus noires. Plus un pore n’est coupé de l’amour et de la miséricorde de Dieu. Et sans la Résurrection, la personne humaine, coupée de Dieu, ne pourrait pas rejoindre le Père.

Le Triduum Pascal du Christ nous le montre avec force : Le jeudi saint, le Christ célèbre le repas pascal dans un climat de fête, où l’espérance est vécue : « le sang de l’Alliance nouvelle répandu pour la multitude (…) je boirai avec vous dans le Royaume de mon Père ». Il prend aussi sur lui nos petits espoirs humains. Le Christ connaît et comprend nos désirs. A Gethsémani : il rejoint nos tristesses, nos angoisses. Il vit également les trahisons, même celles de nos meilleurs amis (Juda). Il comprend nos incapacités à prier : les disciples dorment (alors qu’il leur a demandé de veiller pour ne pas entrer en tentation). Pour nous aider, il nous a envoyé l’Esprit Saint qui prie en notre nom « par des cris inexprimables ». Il rejoint nos tentations, nos manques de fidélité : « veillez et priez pour ne pas entrer en tentation : l’esprit est ardent mais la chair est faible » ; mais aussi nos manques d’abandon : « que ta volonté soit faite, non pas la mienne ».

Devant le Sanhédrin : il rejoint les fautes de l’Eglise, en vivant cette condamnation à mort de Caïphe qui reconnaît l’innocence de Jésus : « il vaut mieux qu’un innocent meure pour le bien du peuple ». Jésus va alors prendre sur lui tous les faux témoignages, nos mensonges, nos manques de foi, nos violences, nos injustices, nos moqueries (on le voit avec les soldats), nos reniements (Pierre), nos blasphèmes et notre orgueil (on le voit avec ce que dit la foule). Devant Pilate : Jésus rejoint nos peurs des étrangers (Pilate est un païen). Chaque fois également que nous tuons quelqu’un (pas forcément physiquement : il y a des paroles qui tuent. Les jeunes ont d’ailleurs cette expression : « je l’ai tué ! » pour dire « je l’ai fait taire »).

Avec le couronnement d’épines, ce sont nos divisions qu’il porte sur lui, ainsi que les personnes méprisées, raillées, les « têtes de turcs » (et leur bourreau). A la crucifixion : notre charité mal comprise et qui est à purifier (vinaigre) afin d’alléger les souffrances (pitié au lieu de la compassion) ou pour se moquer une dernière fois (charité impure). Il va aussi nous faire le don de la miséricorde jusqu’au dernier souffle de vie (« Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font »). Il nous rejoint dans les sentiments d’abandon total : les personnes qui souffrent de solitude, qui meurent seules, les personnes qui ne voient plus d’espoir d’avenir dans leur vie, etc. On peut aussi voir que le Christ nous donne un accès direct à Dieu (voile du Temple déchiré) : désormais, Dieu est hors du Temple, il est dans le temple de l’Esprit, c’est-à-dire chaque personne !

Jésus ne s’arrête pas là : les bourreaux, les coupables, les assassins… tous ont reçu le pardon et la promesse de la vie éternelle (« aujourd’hui, tu seras avec moi au Paradis », promet-il au Bon Larron). Ainsi, nos ténèbres, quelles qu’elles soient, sont assumées, même les ténèbres lors de la mort. Il va même jusqu’à nous libérer de nos enfers, de nos enfermements (Jésus descend aux enfers)… Une fois tout ceci assumé, il ressuscite ! Et donc, Il les amène avec lui puisqu’il les a vécus. Depuis, aucune dimension de notre personne –les plus belles comme les plus ténébreuses- ne sont coupées de l’amour et de la vie de Dieu.

Le Christ ayant vécu cela, les Evangiles nous apprennent bien d’autres choses. Nous sommes au matin du plus grand jour de l’histoire humaine. Et ce matin commence pourtant dans la tristesse. Marc, juste avant le tombeau vide, précise : « les femmes avaient peurs ». On sort juste du Samedi Saint où Marie est la seule à avoir tenu l’espérance. C’est pour cela que tous les samedis de l’année lui sont consacrés, en mémoire du samedi saint. Baignée d’espérance (la désespérance est un des plus grands maux de ce siècle), la Résurrection commence par le silence : se laisser saisir par le silence, par la Parole ! Car la Résurrection ne peut pas être saisie par la Raison : c’est un acte de foi lié à la seule Révélation, qui implique que l’Esprit Saint travaille en nous. La Résurrection est un appel à faire silence en nous, surtout dans une société aussi bruyante que la nôtre…

Et ce matin, personne n’y croit plus : voilà le cadre de la Résurrection : les Apôtres ont tout misé sur un homme qui leur disait que le Royaume était instauré, qu’il était le Messie-Dieu. Or, cet homme meurt et Dieu ne peut pas mourir. Ils doivent avoir l’impression de s’être laissé bernés. De plus, Pierre est dans la culpabilité d’avoir renié, Juda s’est suicidé…

Les disciples : juste après, nous avons l’épisode des disciples d’Emmaüs qui nous montre qu’ils n’y croient plus et reviennent tout tristes… Quant aux femmes, elles viennent embaumer un cadavre (et non un vivant), et sont déconcertées par le tombeau vide. Elles n’attendent pas la Résurrection.

Chez Marc : les récits des apparitions ne sont pas essentiels pour fonder notre foi puisque… il n’y en a pas chez lui ! Les résumés qui vont après sont des résumés. Pour lui, le chrétien croit en la Résurrection (c’est la foi) non à cause des preuves « historiques », qu’on pourrait vérifier, mais parce que c’est la Parole de Dieu qui l’atteste. Marc nous laisse devant le mystère, devant nos doutes et nos peurs : ça se ressent quand il termine par la peur des femmes. Il ne s’agit pas de décrire ce qui s’est passé mais de le croire sur Parole et d’en vivre.

Cette foi met en marche : on le voit avec l’Ange. Il ne faut pas rester là, à vouloir contempler l’absence de Jésus au tombeau, il faut renoncer à vouloir donner une figure humaine à celui qui n’est plus ici. Il faut quitter Jérusalem (notre monde rassurant en Eglise) pour aller en Galilée (s’ouvrir aux périphéries, symbole des « païens », en écho avec cette question : « que peut-il sortir de bon de Galilée ? »). Une Eglise en sortie vers les gens qui ne connaissent pas la Bonne Nouvelle, aller au bout du monde et de l’histoire.

Ce n’est qu’à la fin de l’histoire que nous verrons le Ressuscité. En vivant aujourd’hui de lui et en l’annonçant à tous les hommes, nous expérimenterons dans notre chair, à force de vivre avec lui intérieurement (prière et sacrement) qu’il nous précède là où nous allons !

Chez Matthieu, ce sens de l’histoire est poussé à son paroxysme. En effet, Matthieu fait une analogie avec la Fin des Temps. Il utilise un petit scénario (propre à lui), de style des Apocalypses (puisque Matthieu d’adresse aux Juifs qui connaissent bien ce style littéraire). Les Apocalypses parlent de la fin des temps. Il veut nous montrer que Dieu a vaincu la mort dès aujourd’hui.

C’est la fin des temps, mais plutôt inaugurée, puisque l’histoire se poursuit depuis 2.000 ans. Tout est changé puisque désormais, on a accès direct à Dieu. Il y a un point central de l’histoire (qui n’est plus un fil qui se déroule de générations en générations), qui constitue le terme de l’histoire annoncée dans l’Ancien Testament. Matthieu nous le montre avec une multitude de détails : les ennemis sont comme morts, l’ange arrive comme un éclair (comme l’annonce du retour du Christ dans sa gloire, qui sera comme éclair à la fin des temps), des tremblements de terre (la bonne traduction est « séisme », mot qui revient deux fois dans la bouche même de Jésus quand il parle de son retour et de sa mort), quand les morts commencent à ressusciter lors de la mort de Jésus, préfigurant la fin des temps.

Chez St Jean, comme toujours, il s’agit de développer la vie intérieure. C’est l’heure de la vérité sur nous-mêmes, sur ce que je montre aux autres. Et cette heure de vérité n’est pas facile. Pourtant, à la fin du Carême, il peut être bon de se poser quelques questions personnelles à la lumière de la Résurrection. Jean parle beaucoup des relations, et cela apparaît d’une manière éclatante lors de la passion du Christ, en voyant les masques des différents ennemis de Jésus :

La relation Jésus et Juda : Juda porte le masque du mensonge : on ne sait jamais qui il est (comptable ou voleur ; disciple ou traître ?). Lui-même ne se reconnaît plus lui-même. Il a besoin d’épée et de la garder pour se défendre. Juda incarne nos essais de toujours vouloir passer à côté, en nous mentant à nous-mêmes. A côté, on a Jésus qui est vraiment lui-même et qui n’a rien caché sur lui, même ses angoisses. Mais il reste libre, il assume : il va vers ses agresseurs. Et nous, n’asseyons-nous pas de témoigner malgré les risques d’être moqué, persécuté, rejeté ? Oui, il y a toujours une part de Juda en nous : obséquieux devant les puissants tout en écrasant les plus faibles ; ceux qui ont un dialogue pour flatter et, entre les dents, distiller des calomnies, des critiques dans le dos… Est-ce que je ne me fais pas insaisissable comme Juda ? La relation Jésus et Pierre : Pierre porte le masque de la peur, qui est toujours mauvaise conseillère. D’abord, il a peur mais ne le montre pas (il cache sa peur par un geste de bravoure où il coupe l’oreille du serviteur). Après, il est recroquevillé, en mode « instinct de survie ». Il ne sait plus non plus qui il est. Il n’est plus qu’un lâche qui nie tout ce qu’on lui dit, même l’évidence. La peur le fait mentir et il devient un traître. Il s’enfonce dans son mensonge.

Il n’est plus lui-même devant les autres. Il n’est plus disciple, il le nie aux oreilles de tous. Alors… qui est-il ? Oui, il y a des Pierre parmi nous : on compte sur eux et ils se dérobent par peur, avec les meilleures raisons du monde, mais ils trahissent la confiance qu’on a mise en eux. Il y a du Pierre en nous quand nous n’osons pas témoigner de notre foi, du Christ devant les autres. Par rapport à une vengeance, une calomnie, comment réagissons-nous ? Avons-nous le courage d’oser témoigner de la vérité ou défendons-nous notre réputation, notre tranquillité ?

La relation Jésus et Anne : Anne est le masque du défenseur de la Loi, voire le masque du fanatisme. Il ne sait qu’interroger les autres pour prendre en défaut, mais il ne se laisse pas interroger. Il est fermé pour se donner l’illusion de l’assurance. Il est prisonnier des rôles qu’il croit devoir porter. Il joue le personnage respectable qui ne frappe pas, mais laisse les autres frapper à sa place… Simulacre de respect des autres en face de la réalité de ses certitudes, d’utilisation de Dieu pour sa vision des choses, c’est lui qui organise ce faux procès pipé d’avance. Il veut sauver son pouvoir à tout prix, car si Jésus est le Messie, il n’a plus de raison d’être.

En face, Jésus a le courage de la vérité, car Il est sûr de Celui qui l’habite. Mais les conséquences sont terribles : l’autre –innocent- est sacrifié ; Pierre pour sa sécurité, Anne pour son honneur. Avec la même conséquence : on abandonne l’innocent accusé. Et Anne va même faire un acte qui est puni par la loi juive : livrer un frère juif aux païens romains !

Il y a souvent des « Anne » : tout le monde pense que ce sont des bons religieux intègres et veulent que cette réputation reste. Ils se créent une bonne conscience et refuse de sortir d’elle. Suis-je comme Anne, parfois ? La tentation d’Anne est celle de tout homme de religion de devenir des contrôleurs de vertu (mais jamais pour eux-mêmes, uniquement pour les autres).

La relation Jésus et Pilate : Pilate a le masque du pouvoir. Il a autorité, donc il a toujours raison. Son arme, c’est d’être une savonnette qui glisse et ne se laisse pas saisir. Il pose des questions mais ne va jamais y répondre. Il propose de calmer le jeu en faisant d’abord fouetter gratuitement Jésus, puis en proposant Barrabas, mais, face à la foule et aux menaces des chefs politiques juifs, il n’ose pas s’engager. Pilate a tout fait pour ne pas être pris en défaut d’injustice. Seul compte pour lui de garder le pouvoir. En face, Jésus a le visage de l’impuissance de l’amour de Dieu face à la liberté de l’homme. C’est aussi celui du courage qui ne « glisse » pas et qui témoigne jusqu’au bout.

Il y a souvent des Pilate parmi nous : on nous croit des hommes de justice alors que nous sommes des hommes de compromis. On attend que nous défendions la justice, mais nous laissons tomber l’innocent en nous lavant les mains. Après tout, Jésus est un juif, Pilate est Romain… après tout, telle histoire ne me concerne pas. Cela conduit à tout faire pour sauver son petit statut, son pouvoir, tout en étant mis à mal par notre insécurité intérieure. N’est-on pas souvent en train de ménager la chèvre et le chou pour ne pas prendre position ? La relation Jésus et Hérode : Hérode est le masque du plaisir : il réduit l’autre à ce qu’il peut lui apporter, non à ce que l’autre attend de lui. C’est une tentation si répandue… La Résurrection chez St Jean : toujours à partir de nos relations. Jésus devait être la raison de vivre de Marie-Madeleine. Pour elle, Jésus est mort, ce qui signifie que toute la valeur de vivre et d’aimer n’existe plus. L’expérience de la Résurrection commence toujours par une mort de ce qu’on regarde comme essentiel chez nous.

C’est à la fois l’expérience du doute, de désespérance en toute perspective d’avenir, lié à l’amour et à la foi au Christ, qui fait se lever Marie-Madeleine. La plupart des hommes se seraient écroulés face à cette violence des faits : un échec, un deuil, une maladie incurable qui creuse le doute quant à l’avenir, une dénonciation, une incompréhension, une exclusion qui nous fait perdre notre confiance en nous, une faute qui engendre la culpabilité, etc. Il semble qu’il ne naîtra rien de radicalement neuf et bon.

Il faut vivre des coups durs pour se plonger dans la foi de Jésus et la confiance qui va m’aider à aller mieux. Marie-Madeleine ne se laisse pas enfermer dans sa souffrance : elle sort d’elle-même et un chemin est ouvert. La pierre qui aurait pu la bloquer est enlevée. Elle ne sait plus rien : « on ne sait pas où on l’a mis », pourtant la foi reste là et crée du neuf. Elle va alors faire appel à l’Eglise (Pierre et Jean) mais, même si elle les accompagne, elle constate qu’ils ne savent pas non plus. Elle laisse sa place à la présence spirituelle. Elle pleure et se penche dans le tombeau, dans son tombeau où elle est enfermée avec sa raison de vivre (qui est mort et qui, en plus, a disparu…). Le repli sur soi est un enfermement, mais venir voir ce qui nous fait souffrir pour en voir le sens est une ouverture. En faisant cela, elle se penche à l’intérieur du tombeau, dans l’intériorité de sa souffrance. Mais cela lui ouvre les portes d’un monde, celui de la relation retrouvée : non par évasion mais par approfondissement. La relation se renoue avec la présence des deux anges.

Cette relation entraîne un moteur à quatre temps : 1er temps : ce qu’elle a cru voir comme un spectacle de mort lui apparaît comme un spectacle de lumière. Et la lumière renaît dans son cœur à travers une relation avec ces anges de lumière, à travers un dialogue nouveau, la Parole qui renaît : « pourquoi pleures-tu ? ». Sans nier sa souffrance, l’ange la renvoie à elle-même, à la vérité et à la lumière sur elle-même. Car c’est la vérité qui nous libère et non le mensonge. Elle réoriente son intériorité. Face à un échec, une douleur, il faut se situer par rapport à nous-mêmes, pourquoi je m’apitoie sur mon sort.

2ème temps : Marie-Madeleine se retourne. Littéralement, elle se « convertit » en se détournant d’elle-même pour se tourner vers Jésus, même si elle ne le reconnait pas de suite. Nous aussi, si nous acceptons de nous convertir, il ne faut pas attendre à une illumination immédiate !

3ème temps : on se retourne, on change de point de vue, on se détourne du tombeau pour voir… un jardinier (celui qui travaille notre terre intérieure). Jésus n’est-il pas notre jardinier qui travaille notre terre pour en sortir des fruits de vie ? C’est alors que la question peut évoluer : non plus sur des regrets ou la souffrance, mais sur son désir toujours vivant : « qui cherches-tu ? ». Elle ne confesse plus qu’elle ne sait pas où il est, mais qu’elle va le chercher, ce qui est bien plus positif ! Elle passe des apparences qui lui sont enlevées (Jésus semble mort) vers l’intérieur (là où il est présent). Elle devient vraiment elle-même, elle entend ce qu’elle est auprès de celui qu’elle aime : « Marie »… seul sens que personne ne pouvait lui voler. C’est pour cela qu’elle le reconnaît : « Rabbouni », celui qui donne sens à ma vie. Elle peut alors dire comme St Paul : « ce n’est plus moi qui vit mais Lui en moi ».

4ème temps  : parce qu’il faut un 4ème temps afin de ne pas garder Jésus pour soi. « Ne me retiens pas », ne me réserve pas à toi-même, à ta gourmandise spirituelle personnelle ! Car il y a toujours le risque d’enfermer sur soi les fruits de grâce que le Seigneur m’a réservé. Toutes les formes de « pour moi » ou de « pour nous » empêchent le mystère de la Résurrection de se développer jusqu’aux extrémités de la terre, vers le dessein d’amour infini de Dieu.

Double ouverture : ne m’empêche pas de te faire découvrir, sur ton chemin, qui est le Père. Car je ne suis pas venu faire ma volonté mais celle du Père ! Et ouverture vers les autres : « va trouver tes frères », découvre que c’est le même Père pour tous tes frères, que vous êtes tous de la même famille ! L’expérience de la Résurrection se termine toujours par un envoi en mission, à une relation retrouvée à soi-même, envers le monde, envers les autres et le Tout-Autre.

J’aimerai terminer en laissant la parole à ce grand monsieur qu’est Jean Vanier : « La Résurrection est finalement une rencontre avec Jésus ressuscité. La Résurrection de Jésus est quelque chose de très pauvre. Il ne se manifeste pas au milieu du Temple. Qu’est-ce qu’il fait ? Il rencontre une femme, Marie de Magdala (alors qu’il sait bien le peu de cas qu’on donne aux témoignages des femmes), quelques hommes : la transmission de la foi se fait à travers des rencontres personnelles. Parce que je peux dire « j’ai rencontré Jésus et il m’a changé, j’avais un cœur de pierre, j’avais peur de la relation et il m’a ouvert le cœur ». La transmission de la foi, c’est de toi à moi, de toi à un autre…

Une transmission à travers l’amitié et la communion, parce que Dieu est le Dieu de la communion, le Dieu de la Trinité : le Père et le Fils s’aiment, ils nous font entrer dans une relation trinitaire à travers la relation avec Jésus. La religion de Jésus n’est pas une religion de dogmes et de rites, c’est la rencontre avec un homme qui s’appelle Jésus ; et cet homme, c’est aussi le Fils de Dieu. Donc, tout est basé sur une rencontre amicale, une rencontre de cœur à cœur ». . +Franz

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