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LES SUPPLEANCES DU BAPTEME

De manière unanime et depuis toujours, la Tradition a accordé le salut à 3 catégories de personnes non baptisées : Les justes de la 1ère Alliance, Les martyres, Les catéchumènes.

Se rajoutent aussi le cas des enfants morts sans baptême.

Les trois cas traditionnels.

Les justes de la 1ère Alliance. Adam a été justifié. Certaines personnes ont vécu avant le Christ et ont reçu le salut. C’est l’Ecriture qui nous pousse à nous interroger. Ces justes ont été sauvés en vertu de leur foi (c’est la foi qui sauve). Mais c’était une foi non consciente en Jésus puisqu’ils ont vécu sur Terre avant son Incarnation. Il s’agit d’une foi en Christ à venir, une foi au moins implicite. Même s’ils ne pouvaient pas connaître le Christ, ce n’était pas dans leur possibilité de naître plus tard ! C’est sur cette foi que l’Eglise fonde le fait qu’ils ont été justifiés. Mais ça peut aussi être une foi explicite pour certains. Le Pères de l’Eglise considèrent que ceux qu’on appelait les maiores (les Patriarches et les Prophètes) sont justifiés, à commencer par Abraham en qui une Révélation spéciale a été donnée (dixit le Christ !) car « il a vu mon jour ». Ca justifie qu’ils aient eu cette foi explicite : une révélation spéciale de Dieu en raison de leur mission confiée en Dieu, l’annonce au peuple de la Bonne Nouvelle de salut. Il y a eu aussi les minores qui ont reçu une foi implicite. C’est l’Ecriture qui nous permet de définir cela, ainsi que la Descente du Christ aux Enfers : il va ouvrir les portes du Royaume à tous les justes de l’AT en attente d’accéder au salut. CEC 633 : « Le séjour des morts où le Christ mort est descendu, l’Ecriture l’appelle les enfers, le shéol ou l’Hadès parce que ceux qui s’y trouvent sont privés de la vision de Dieu. Tel est en effet, en attendant le Rédempteur, le cas de tous les morts, méchants ou justes ce qui ne veut pas dire que leur sort soit identique comme le montre Jésus dans la parabole du pauvre Lazare reçu dans "le sein d’Abraham". "Ce sont précisément ces âmes saintes, qui attendaient leur Libérateur dans le sein d’Abraham, que Jésus-Christ délivra lorsqu’il descendit aux enfers". Jésus n’est pas descendu aux enfers pour y délivrer les damnés ni pour détruire l’enfer de la damnation mais pour libérer les justes qui l’avaient précédé ». Cette doctrine se fonde sur le fait que le salut n’est qu’en Christ, mais que Dieu veut que tous les hommes soient sauvés. Le Christ est descendu aux Enfers pour cela. L’Eglise « après Abel » signifie bien cela : l’ensemble de tous les justes depuis Adam. Ces justes avaient la grâce qui les configurait au Christ à venir. C’est la foi qui justifie, le baptême n’étant que le signe de cette foi et de cette justification. Ca permet de tenir le salut pour les non baptisés.

Les martyres. On l’appelle le « baptême de sang », ceux qui sont morts au nom du Christ. Si un non baptisé meurt martyr, il reçoit le baptême dans le sang. Il y a une configuration directe au Christ dans sa Passion (car le baptême configure au Christ) et donc il reçoit le salut immédiatement. Pour déclarer une personne bienheureuse ou sainte, il y a normalement tout une enquête complexe, et on demande des miracles imputables à la personne, après son décès. Pour les martyres, pas besoin de miracle : le seul fait de prouver que la personne a donné sa vie au nom du Christ suffit pour savoir qu’elle est au Ciel. C’est le cas, par exemple, du père Hamel : le pape François a demandé de lancer au plus vite l’enquête simplifiée pour savoir s’il a donné sa vie pour le Christ ou au nom du Christ.

Les catéchumènes. Ceux qui meurent avant de recevoir le baptême sont sauvés en raison de leur foi. Ils sont habités d’un baptême de désir qu’ils ont exprimé. C’est ce qu’on appelle le baptême de vœu : qui produit pour le catéchumène qui est mort avant de pouvoir recevoir le baptême les mêmes effets que le baptême effectif.

C’est sur cette notion de « baptême de désir » qu’on fonde également la possibilité du baptême des enfants morts sans baptême. C’est le cas des enfants victimes de l’avortement ou d’une fausse couche, ainsi que les nourrissons qui décèdent de mort subite ou de maladie, de malformation, dans les jours ou semaines suivant leur naissance. Hormis l’avortement, qui est un cas plus complexe car les parents ne choisissent pas cette solution par plaisir… mais sans juger les personnes et les actes, il reste que le petit est tué… les autres cas sont greffés au baptême de désir. L’enfant ne peut pas poser d’acte de foi et les parents décident des choses les meilleures pour leur petit. Ils choisissent le prénom, l’éducation, la nounou, les vêtements, la nourriture, etc. et « dans ce meilleur », le baptême en fait partie ! Les parents choisissent de faire baptiser leur enfant alors qu’ils ne peuvent pas encore décider d’eux-mêmes : c’est le cas classique du baptême des nourrissons. Ce n’est pas de la faute des parents si une maman subit une fausse couche, ou si le bébé a une malformation de naissance, un handicap ou une mort subite. C’est une immense souffrance car un parent ne devrait jamais enterrer son enfant… Alors, il ne faut pas donner la double peine : ajouter à cette mort horrible, un refus de baptiser le petit. Mais comment faire, puisque l’enfant est mort ? Les parents peuvent suppléer l’enfant en demandant le baptême, à partir de leur désir. Si le bébé avait vécu assez longtemps, il aurait été baptisé. Dans ce cas, si vous avez subi la mort d’un enfant (dans votre ventre ou après la naissance) ou si vous connaissez quelqu’un qui souffre de cette situation, il vous faut rapidement prendre contact avec le père Franz qui célèbre une messe de désir où l’enfant est baptisé. Car si le corps et la conscience de l’enfant étaient incapables de s’assumer seuls, son âme est créée adulte. Et tous les enfants morts trop tôt se rebellent en leur âme et crient vers Dieu ce sentiment d’injustice de n’avoir pas pu vivre sur Terre, de n’avoir pas pu profiter de ce temps pour déployer leur capacité d’aimer, où chaque acte d’amour est un trésor au ciel. Ce trésor, ils en sont privés sans faute de leur part et ils se fâchent. Etant coincés entre le ciel et la terre, ils se tournent alors vers la seule personne qui aurait dû leur donner la vie : leur maman. C’est pour cela qu’il est normal que toutes les mamans du monde ressentent des choses, sentent des présences : c’est comme si vous aviez un enfant enfermé dans la pièce d’à côté et qu’il hurle de peur. Dans ce cas, on casserait le mur si la porte était coincée ! Ici, on ne voit pas la pièce, on n’entend pas le cri, mais l’enfant décédé ne laisse pas le cœur de la maman en paix. Alors, en associant désir du bonheur éternel pour l’enfant de la part des parents et foi de l’Eglise qui croit au Christ, le seul Sauveur, la messe rend la présence réelle du Christ, Celui qui baptise chaque personne humaine à travers les gestes et les paroles du ministre ordonné. Cette messe –l’eucharistie est la source de tous les sacrements !- permet d’offrir à l’âme de l’enfant les trois sacrements d’initiation : le baptême (par le désir), la confirmation (par la venue de l’Esprit Saint et la force d’Amour de l’Eglise) et la 1ère communion (où les parents offrent leur corps pour communier par amour pour leur petit). Cela se passe comme un « placenta spirituel » : quand une maman mange, tout passe par le placenta. Au niveau de la communion, c’est la même chose : tout passe par le cœur. La preuve : quand on meurt, ce sont les personnes qu’on a le plus aimé qui viennent nous chercher… Tout passe par le cœur et l’amour ! Nourris de ces trois sacrements qui effacent le péché originel, les nourrit du Christ et les font entrer dans l’Eglise, reste à les greffer dans l’Eglise invisible puisqu’ils vont naître au ciel ! La seule condition de validité d’un baptême étant d’avoir un parrain ou une marraine baptisé, les parents choisissent un parrain et une marraine décédée afin qu’ils prennent soin de cette nouvelle âme qui va naître au Ciel. Ils vont l’accompagner dans cette nouvelle vie, comme un parrain prend soin de son filleul ici-bas. Pour le cas d’un avortement, c’est plus difficile car les parents doivent regretter leur décision d’avorter. Et en cas d’avortement, c’est très grave car le Démon « Baal », bien connu de l’Ancien Testament, qui demandait des sacrifices d’enfants pour avoir du pouvoir de mort sur la Terre, a changé de méthode : en favorisant les conditions de l’égalisation de l’avortement, il a obtenu, rien qu’en France, l’offrande du quart des embryons puisqu’une grossesse sur quatre se finit par un avortement… L’âme du bébé vit alors une double révolte : celle de n’avoir pas pu vivre et celle d’avoir été jeté dans la gueule de Baal afin de servir de sacrifices noirs… Il faut donc faire passer le bien de l’enfant (et à travers lui, de l’Humanité, car quand on met une digue contre la marais des forces de mort, tout le monde s’en trouve enrichi ; et quand un enfant est sorti des griffes de Baal, comme on ne se sauve pas seul, il emmène avec lui une immense quantité d’âmes d’enfants proches de lui) avant le bien des parents. Sils ne regrettent pas ou s’ils ne veulent pas se confesser, dans ce cas, on peut « adopter » spirituellement cet enfant. Il faut donc trouver un papa et une maman d’adoption sur terre, qui choisiront un parrain, et une marraine du ciel, et la procédure se poursuit comme indiquée plus haut. Tout ceci, selon la théologie communément acceptée : quand les parents sont défaillants, l’Eglise supplée ce manque de foi de l’enfant et des parents ! Et selon le désir même de Dieu : Dieu veut que tous les hommes soient sauvés : 1 Tm 4. Saint Jean-Paul II –à qui nous devons ce rituel- a confirmé cette position dans son encyclique Evangelium Vitae : Dans la 1ère version Jean-Paul II avait écrit que ces enfants prient auprès de Dieu pour leurs parents. Ca voulait dire qu’ils étaient dans la gloire ! Le Catéchisme est beaucoup plus neutre : on dit que les enfants sont dans la miséricorde de Dieu, mais on ne tranche pas pour savoir s’ils ont le salut ou pas. Ce qui est normal, puisqu’il faut développer ces célébrations de baptêmes de désir. Je voudrai conclure –un peu à l’image du curé d’Ars (toute proportion gardée !) qui disait : « le Diable n’est pas malin : il m’attaque la veille où je vais sauver quelqu’un ! Finalement, il me prévient et le lendemain, je suis beaucoup plus vigilant pour voir où je pourrai faire du bien ! »- que pour moi, prêtre du Seigneur, la meilleure preuve que cela fonctionne (à part tous les témoignages des parents et fidèles qui ont assisté à ces messes), c’est la « facture spirituelle » que le ministre ordonné subit. Car Baal ne se laisse pas prendre des âmes qu’il croyait avoir gagné. En complétant en nos âmes ce que la famille de l’enfant n’a pas réussi à faire, c’est sur la personne qui fait le lien entre le ciel et la terre que reposent l’attaque et la vengeance de Baal… Et je peux témoigner que sa vengeance est forte, la meilleure preuve que ces âmes sont allées vers la Vie ! Pour la gloire de Dieu et le salut du monde ! +Franz

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