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Messe du 25 novembre au 10 décembre 2017

Nous connaissons tous à peu près la « Chanson pour l’Auvergnat » de Georges Brassens. Il chantait : « elle est à toi cette chanson, toi l’Auvergnat qui sans façon, m’a donné quatre bouts de bois, quand dans ma vie il faisait froid… toi l’hôtesse qui sans façon, m’a donné quatre bouts de pain, quand dans ma vie il faisait faim… toi l’hôtesse quand tu mourras, quand le croquemort t’emportera, qu’il te conduise à travers ciel, au Père éternel ».

Quel parallèle avec l’Evangile du Christ Roi de ce dimanche ! Avec « une foi qui dépasse les religions », Georges Brassens nous explique en quelques couplets ce que la générosité peut accomplir. Ce n’est pas « celui qui dit Seigneur, Seigneur qui entrera dans le Royaume mais celui qui fait la volonté de mon Père ». Oui, le Christ nous rappelle que l’Eglise n’a pas le monopole du cœur et que l’entraide et la fraternité en actes sont les clefs de la porte du Royaume : que nous soyons croyants pratiquant ou non, c’est sur l’amour que nous serons jugés. Et les pauvres sont la clef remise entre nos mains qui nous permettra à coup sûr d’ouvrir les portes du ciel ! Car c’est l’Esprit qui inspire chaque bonne action, peu importe le degré de foi de chacun.

Que ce soit Georges Brassens, ce « croyant malgré lui » comme il se faisait appeler, ou Coluche qui n’était pas croyant (mais qui avait demandé à l’abbé Pierre de devenir le parrain de son fils !), ces personnes nous apparaissent comme vivant sans le savoir les valeurs de l’Evangile. Et ce n’est pas faux : le Christ nous invite à devenir généreux envers nos frères, à commencer par les plus humbles, là où nous vivons ; Jean Vanier, Mère Térésa ou sœur Emmanuelle qui a aidé plus de 60.000 enfants du monde entier sont sûrement les « bénis de mon Père », car ce qu’ils ont fait, à l’image de cette hôtesse de la chanson de Brassens, aux petits, ils l’ont fait au Christ Roi ! Il s’agit bien d’une royauté de service et de fraternité !

Témoignons cet appel au partage et à l’espérance à toute personne sans exception, quittons ces phrases qui nous font du mal « les services sociaux sont là pour ça… tous ces pauvres n’ont qu’à travailler ». Comme nous l’a rappelé le Secours Catholique lors de la journée des pauvres : « qui croit encore que les démunis ont la belle vie ? ». Laissons nos cœurs nous permettre de voir le Christ dans les petits et les pauvres !

+Père Franz

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