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Mot du père Franz - Du 01 mai au 18 mai 2021

Dieu attend beaucoup de nous.

Il attend beaucoup parce qu’il a fait ce pari un peu fou de croire en nous. N’est-ce pas déjà une bonne base de départ ? Nous pouvons partir avec la certitude de celui qui se sait soutenu, apprécié et surtout aimé. Dieu attend beaucoup de nous, mais c’est surtout parce qu’il nous donne tout !

C’est dans ce contexte qu’il faut sûrement entendre l’Evangile sur la parabole de la Vigne. « La vigne, disait-il, voilà ce que je suis ». Ainsi s’est-il montré. Non pas un Dieu de tonnerre, qui fait peur, qui menace : « attention, soyez sages sinon gare à vous » ! Non, Dieu n’est pas un moraliste, qui dit ce qu’il faut faire, ce qui est interdit, qui vous fait la leçon à toutes les occasions et qu’on aurait bien peur de croiser le chemin.

Mais… une belle vigne, exposée au soleil, aux ceps vigoureux, aux sarments bien vivants, aux grappes bien fournies, aux raisins bien juteux. Une vigne qui chante l’air pur et le soleil, le bonheur d’être ensemble et le plaisir de vivre. Il était cette vigne, et, en cette période d’espérance où la vie semble pouvoir reprendre son cours normal petit à petit, combien la Parole de Dieu nous rejoint !

Et il a rajouté : « si moi, je suis la vigne, vous, vous êtes les sarments ». Et voilà que d’un coup, nous sommes nous-mêmes en plein air, en plein soleil de la Résurrection, dans la même joie de vivre. Et que la même sève, celle qui le faisait vivre, nous faisait vivre aussi. Et que le vigneron –son Père- prenait aussi soin de nous qu’il prenait soin de lui. La vigne et les sarments, on ne faisait plus qu’un ! Pas de vignes sans sarments, pas de sarments sans vignes. Que ferions-nous sans lui ? Mais, du coup, que ferait-il sans nous ! Cette image nous mène vraiment loin !

Mais un chemin exigeant, car cela ne veut pas dire qu’il suffit aux sarments de se dorer au soleil d’une floraison à l’autre. De refaire sans cesse ce qu’on a toujours fait. De suivre une tradition envers et contre tout. Car ainsi, le raison devient de plus en plus petit et toute la vigne risque de mourir. Non, il faut accepter de se laisser heurter par les idées nouvelles. Le pape François nous en lance tellement ! De se remettre en question, de revoir ses positions et… de vivre au grand air. Et passe le vigneron qui sarcle, qui émonde, qui jette au feu les sarments secs. Car il désire une vigne qui donne du bon vin pour le bonheur des hommes.

St Jean le dit à sa manière : pour nous rappeler les exigences de l’amour, il affirme que rien ne sert de faire de beaux discours ; c’est à nos actes que nous serons jugés ! Il faut dire que le Christ lui-même est allé jusqu’au bout de l’amour, et que nous en saurions prétendre être son disciple sans nous engager authentiquement sur la même voie…

Aimer en actes et en vérité ! Et l’Evangile nous dit comment cela est possible : sarments de la Vigne, nous recevons du Christ lui-même cette sève, la vie, la force d’aimer sans laquelle nous ne pourrions rien ou peu.

Ne perdons pas de vue cet appel à aimer et choisissons quels actes concrets cette vie reçue du Seigneur va pouvoir donner du fruit. Il s’agit surtout d’être vrai, de ne pas garder uniquement pour soi le don reçu ; comment, à qui, concrètement le partager cette semaine. En communauté chrétienne, quels gestes significatifs d’accueil, de respect, de pardon, de solidarité pourrions-nous poser pour que l’amour du Christ soit mieux manifesté ?

Que le Seigneur nous donne la claire vision de ce que nous devons faire et qu’Il nous donne la force de l’accomplir.

+Franz


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