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Mot du père Franz - Du 18 décembre au 02 janvier 2022

A Noël, tout converge vers un Centre : Jésus-Christ, créateur du ciel et de la terre, qui se fait petit enfant pour nous rejoindre et nous donner le salut. Comme l’écrit St Paul : « toute la Création crie dans les douleurs de l’enfantement… en attendant d’être libérée de la mort et des blessures du péché », si bien qu’à la crèche, nous la retrouvons représentée symboliquement dans son entier : les minéraux, les végétaux, les animaux, le cosmos (avec l’Etoile), les anges et les personnes humaines.

Parmi ces personnes humaines, la maman de Jésus tient une place bien particulière car, comme le disait le bienheureux Joseph Cassant : « tout pour Jésus, tout par Marie ». La Liturgie nous le montre avec force puisque l’Avent commence par l’Annonciation de l’ange à Marie, se poursuit avec le 4ème dimanche de l’Avent en mettant la figure de Marie en modèle, pour arriver à Noël où Marie se retire humblement devant la présence de son Fils. Oui, Marie nous conduit à Jésus et se retire car elle n’est pas le chemin, la vérité et la vie !

C’est peut-être pour cela que les textes du dernier dimanche de l’Avent rivalisent d’humilité pour mieux nous préparer à l’humble naissance de Bethléem. Marie, Mère de Jésus, est bien cette « humble servante » ; Elisabeth, sa cousine âgée, se demande avec modestie : « comment m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? ». Bethléem est annoncé par le prophète Michée comme « le plus petit des clans de Juda », en mot actuel : le plus petit des villages au sud de Jérusalem.

Et surtout… Dieu, le Verbe qui s’est fait chair dans la Vierge Marie, n’a pas considéré sa condition divine comme un privilège, mais il s’est soumis à la loi humaine naturelle. Selon les mots de St Paul, il « s’est anéanti » afin de devenir l’un de nous. Il a aboli la distance qui séparait Dieu de l’humain. Et l’Epître aux Hébreux nous précise que c’est par humble obéissance, « pour faire la volonté du Père » qu’il est venu partager notre vie.

Noël nous montre que la volonté de Dieu ne peut pas être dans le « sacrifice sanglant » du Fils pour apaiser la colère du Père, comme si Dieu avait besoin qu’on lui venge son honneur. Le fameux « Minuit Chrétien » qu’on chantait lors de la veillée de Noël a tort dans ses paroles quand il nous faisait chanter que « l’Homme-Dieu est descendu jusqu’à nous pour, de son Père, apaiser son courroux ». Jésus n’est pas venu nous punir mais nous apporter l’amour du Père. Son offrande que Jésus fait de son corps, dès sa naissance, est un acte d’amour et non de dédommagement moral.

Pour accueillir l’enfant Jésus, il est normal que Marie soit au centre de nos méditations et de nos prières. Elle se présente à nous comme celle qui aime, très concrètement. Marie est « celle qui a cru ». Cette foi de Marie est vivante tout au long de l’Evangile, de la conception à Nazareth, jusqu’au pied de la croix et à la Pentecôte.

Si nous prenons au sérieux que la première rencontre avec Jésus a provoqué la joie d’Elisabeth et de Jean-Baptiste, vivons chaque eucharistie comme si c’était notre première et notre unique rencontre avec le Sauveur. Ainsi, nous serons capables de porter cette joie reçue et devenir le tabernacle vivant du Christ. A l’école de Marie, apprenons à célébrer en nous la naissance de Jésus –c’est Noël tous les jours !- lors de chaque messe ! Voilà un Noël qui ne sera pas païen : si nous acceptons d’accueillir ce mystère, cet appel et ce don à partager ! Belle et sainte fête de la Nativité, mes amis, dans l’espérance que cette nouvelle année sera une année de joie pour tous !

+Franz


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