Mot du père Franz - Du 20 mars au 04 avril 2021

Il y a des ouvrages qui, régulièrement, paraissent afin de faire le « buz ». Quoi de plus vendeur que de sortir une nouvelle pseudo théorie qui affirme prouver que Jésus ne serait pas mort sur la croix.

La thèse n’est pas nouvelle puisque toutes les hérésies des premiers siècles développaient les mêmes idées. A chacun son idée : un sosie aurait été crucifié à sa place, ou alors il y a eu seulement mort apparente, ou encore Jésus, une fois détaché de la croix et déposé dans le tombeau, aurait été ravi par ses amis afin de faire croire en la Résurrection.

Tout ceci est bien joli mais ils oublient de se référer au seul livre des témoins de cet évènement qui a changé le monde. Les Evangiles sont formels et ne laissent aucun doute sur la mort de Jésus. Et pourtant, cela aurait été plus conforme à l’attente des disciples, et plus frappant (et donc vendeur) de le montrer vivant, revenant établir le Royaume. En ce qui concerne le niveau de leur foi, ses proches en sont là !

Donc, s’ils avaient « inventé » la Résurrection, ils n’auraient pu en faire que ce retour magnifique. Ils n’auraient jamais témoigné qu’une femme a été le premier témoin, mais Pierre. L’histoire que nous entendons aux Rameaux et le Vendredi Saint nous montre la mort de Dieu mais pas sa Résurrection. Juste un tombeau vide.

Si on y songe, cette mort de Dieu est quelque chose de fou. Et pourtant, c’est cette mort-là, justement, qui nous révèle le vrai visage de Dieu. Un Dieu qui ne veut pas faire agir sa Toute-Puissance, mais qui désire nous appeler à consentir à sa tendresse. Devant la croix, Pascal avait eu ce cri du cœur : « Jésus sera en agonie jusqu’à la fin du monde ; il ne faut pas dormir pendant ce temps-là ».

Oui, en regardant la croix, nous avons l’assurance que nous serons toujours aimés à en mourir. Belle montée vers Pâques !

+Franz