Mot du père Franz - du 28 novembre au 13 décembre 2020
Nous y voilà, c’est la nouvelle année qui commence pour l’Eglise. Et cette réalité prend une forme unique au vue de la situation exceptionnelle que nous vivons tous ensemble ! Quand on fête une nouvelle année, la première chose que nous partageons, ce sont les souhaits qu’elle soit bonne ! Que souhaitez de mieux que cette pandémie soit derrière nous, que les décès cessent et que toutes les personnes qui souffrent de cette situation, que ce soit nos aînés dans la solitude, les pauvres qui se retrouvent sans emploi, les personnes qui vivent des conséquences psychologiques destructrices, etc… trouvent un frère pour les encourager et les aider à reprendre les chemins de la vie !
En ce premier dimanche de l’Avent, l’Evangile rejoint notre société, en affirmant : « prenez garde ! ». S’il y a une valeur à la mode aujourd’hui –et plus encore en ces temps de pandémie-, c’est bien celle du principe de précaution. Et comme à son habitude, le Seigneur cherche à nous prendre à contre-pied pour nous éveiller à sa venue ? A quoi faudrait-il que je fasse attention ? Faut-il que je fasse le pied de grue derrière la porte pour l’attendre (comme le font certains enfants au pied du sapin, pour attendre le père Noël) ? Non, ce serait perdre notre temps !
Nous sommes plutôt invités à sortir de notre torpeur, accentué par le confinement ; à ouvrir nos yeux, nos oreilles, nos cœurs. Au milieu des inquiétudes et des bouleversements de notre monde subis en 2020, nous sentons le besoin de nous ressaisir, de nous réveiller, de reprendre conscience du sens de notre vie, de redonner une place plus grandes aux vraies valeurs.
Ce premier dimanche de l’Avent est peut-être comme une porte qui s’entr’ouvre sur une attente toute faite d’espérance. On attend quelqu’un et on est sûr qu’il va arriver, mais quand ?
Attente, désir ! Y a-t-il quelque chose de plus important que ce
temps du désir ! Et on comprend l’impatience du prophète quand il dit : « Ah ! si tu descendais des cieux » en écho avec cette belle invitation à être souple, malléable entre les doigts de Dieu : « nous sommes l’argile et tu es le potier ».
Allumons la première bougie de l’Avent ! Qu’elle nous éclaire durant cette nouvelle année liturgique car Jésus vient ! Cette impatience, ce désir de rencontre, c’est à nous, c’est à l’Eglise que nous formons qu’elle s’adresse, et devient notre prière pour notre monde tant bouleversé par la Covid 19. Si nous, chrétiens, nous ne tenons pas notre cœur en éveil, si nous ne tenons pas la force de l’espérance dans la prière, qui le fera ?
Notre communauté est appelée à vivre, à réaliser ce temps de l’attente. Je vous souhaite une belle montée vers Noël !
Tous, en Avent !! +Franz
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