Mot du père Franz - Messes du 10 août au 25 août 2019
Le monde ancien s’en va… Celui d’Elisabeth. Oui, il arrive à son terme. Il avait sa grandeur, comme ce qui est ancien. On le voit encore aujourd’hui : le temps des cathédrales marquant le paysage. L’incendie de Notre Dame de Paris nous a ravivé combien c’était important pour nous ! Le temps aussi des églises bien remplies, dont les cloches sonnaient les étapes de la vie. Aujourd’hui, on veut faire taire les cloches, on fait même un procès à un coq car il se permet de chanter dans nos campagnes !! C’était aussi le temps des pouvoirs de l’Eglise qui faisait la morale, imposait sa loi, sa pastorale de la peur, avec au mieux le purgatoire, au pire l’Enfer mais… jamais le Paradis car c’est réservé à ceux que l’Eglise a déclaré saints… On nous présentait un Dieu qui s’imposait, un Dieu Pharaon qui récompensait les bons et punissait les méchants, un Dieu vengeur. Pas un Dieu d’Amour mais un Comptable… Tout était clair, on avait le « kit » du bonheur. On avait la visibilité. Et tout cela s’en va, les signes avant coureurs ne nous ont pas manqué, mais nous ne les avons pas vus, pas voulu les entendre. Déjà le précurseur tressaille, il n’y a pas de temps à perdre ! Un monde nouveau vient, c’est celui de Marie. Elle court, l’humble servante, elle saute les montagnes ! Elle veut dire son bonheur au monde, à tous les âges. Elle a hâte d’annoncer les merveilles du Seigneur et de les mettre au monde. C’est sûr, Saint est son nom. De la force de son bras, il balaie les superbes qui haussent la tête. Il renverse les puissants des sièges où ils trônent. Il redresse, il élève les humbles ; il renvoie les riches les mains vides mais que viennent les pauvres de cœurs et ils seront comblés. Et que vienne vite ce temps ! Ce temps est venu où tout est à l’envers : Zachée le voleur, la femme de mauvaise vie, le lépreux, le publicain et même le Bon Larron peuvent relever la tête. Exclus, prisonniers, sans travail, faibles, handicapés, malades, isolés, oubliés, enfermés, condamnés, rejetés et même excommuniés : votre temps est venu. Des voix se lèvent remplis d’Esprit Saint, pour faire entendre vos voix et sont à vos côtés. Le Seigneur vient au monde, non plus seulement dans le temple, encore moins dans nos sacristies, mais bien dans la maison de vos cœurs. Pressons le pas, ne ratons pas le rendez-vous d’amour !
+Franz
Comments