Mot du père Franz - Messes du 11 au 26 janvier 2020
Il suffit d’écouter et de regarder les jeunes parents. Ils n’ont pas besoin de mots pour dire que leur bébé est beaucoup plus qu’ils n’imaginaient ! Visage d’un amour inscrit dans la durée, incarnation du « oui » de leur mariage, l’enfant, dès son premier regard et son premier sourire, exprime une vie que ne peuvent expliquer à elles seules, une rencontre purement physique ou les lois de la biologie.
Même s’ils ne savent pas le dire, les jeunes parents ressentent souvent leur « procréation » comme un acte plus grand qu’eux, un avant-goût d’absolu. Procréateurs mais surtout « créateur avec » ! Leur associé reste discret ; il se nomme, pour ceux qui désirent le reconnaître, au baptême de l’enfant. C’est le Maître de la Vie, c’est le Père de qui vient toute paternité. Quelques gouttes d’eau le font se révéler, celles que le prêtre ou le diacre verse sur le front de l’enfant. Comme pour Jésus dans le Jourdain, Dieu s’émerveille et dit à l’oreille du baptisé, comme à tous ceux qui sont présents lors de la célébration : « tu es mon fils bien-aimé, en toi j’ai mis tout mon amour (toute ma joie, selon les traductions) ». Simplicité des signes, immense tendresse de Dieu !
Double et unique source de notre fraternité : la vie reçue de nos parents coule d’une même vie, don de Dieu ; et la vie venue de Dieu ne se sépare pas de l’amour. En lui, vivre et aimer, c’est un seul souffle. Il est vie et amour ! Quand il regarde les hommes, « il ne fait pas de distinction » (cf. la 2ème lecture du dimanche 12 janvier). Dieu ne voit ni la couleur, ni l’origine culturelle ou sociale, ni l’extérieur, mais seulement quelqu’un capable d’aimer et d’accueillir Sa déclaration : Tu es mon fils bien-aimé ! En ce début d’année, cherchons à dilater nos cœurs afin de devenir réceptacle de tant d’Amour divin !
+Franz
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