Mot du père Franz - Messes du 13 juillet au 28 juillet 2019
Dans toute vie, il y a des moments où on éprouve le besoin de s’arrêter et de se poser. UN évènement, une rencontre, parfois même la maladie ou un accident, sont à l’origine d’une telle pause, d’un temps de relecture. S’arrêter pour relire sa vie et permettre à l’avenir de s’envisager, sans pour autant tourner la page du passé au risque de l’effacer ou de l’oublier, peut être un vrai chemin de réconciliation avec soi-même, les autres et avec Dieu. « D’où je viens ? Où vais-je ? » sont alors des questions qui prennent soudain une importance capitale et dont on ne peut faire l’économie. En ce dimanche 14 juillet, l’Evangile nous parle d’un docteur de la Loi qui cherche à mettre Jésus à l’épreuve. Mais c’est l’occasion pour cet homme de poser une question centrale : « que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? ». Une telle question, grâce à la réponse de Jésus, peut nous aider à faire une relecture de notre vie. « Que dois-je faire ? » : Jésus invite à relire l’Ecriture. La parabole du Bon Samaritain nous révèle combien la Loi et l’Ecriture ne sont pas d’abord expression d’un « faire » pour l’homme, mais un chemin pour un devenir. Le Bon Samaritain est en chemin, mais pas n’importe comment : les docteurs de la Loi et le Lévite sont sur ce même chemin mais n’ont pas la même réaction du cœur. L’observance rigoureuse de la Loi rend aveugles et sourdes le prêtre et le Lévite. Ils passent à côté de l’homme blessé et poursuivent leur route. Relire nos vies au feu de l’Ecriture nous invite à une vraie conversion personnelle, au risque de découvrir qu’il ne s’agit pas tant de « faire » que « d’être ». Et que notre prochain n’est autre que celui dont on se rend proche. Certes, nous ne pouvons pas soulager toute la misère du monde, mais est-ce une raison pour baisser les bras et élever des clôtures chez moi, plutôt que d’ouvrir mon cœur à l’autre qui est et sera toujours mon frère ?
+Franz
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