Mot du père Franz - Messes du 21 décembre au 07 janvier 2020

Un poème chantait le Verbe ou la parole de Dieu. Pas étonnant que Jean l’ait emprunté et placé en ouverture de son Evangile. Il condensait en effet le témoignage de foi qu’il voulait déployer. Dieu réalise son projet de communiquer avec tout homme pour le combler de vie et de lumière. Si son Verbe se fait chair, naît à la vie en ce monde, c’est pour que naissent à la vie divine ceux qui croient.

Rien ne peut contrarier ce projet divin : les ténèbres ne réussiront pas à voiler la lumière. Si le Verbe n’a pas été reçu par ceux qui lui sont proches, les siens, d’autres, ceux qui croient, l’ont reçu. Le Verbe a pleinement réussi à faire connaître Dieu l’inconnaissable pour que tout homme entre dans la vie divine. Le poème semble reprendre les premiers mots de la Genèse : « au commencement »… Est-ce pour suggérer une nouvelle phase de l’histoire sainte avec Dieu ?

En cette fête de la Nativité du Seigneur, le poème qui ouvre l’Evangile de Jean précise que nous célébrons une double naissance : celle du Verbe dans notre monde et celle des croyants dans le monde divin. Dieu s’est fait l’un de nous, en Jésus pour que nous devenions ses fils. Noël n’est pas séparable du Vendredi Saint et de Pâques.

Les ténèbres se sont répandues mais la Croix les a repoussées et la lumière de Pâques s’est levée. Le drame de la Croix a été bénéfique puisqu’il a permis l’élévation et la glorification de Jésus qui, alors, nous fait naître à la vie divine. La communication avec Dieu s’est établie par Jésus, le Verbe incarné de Dieu et notre frère en humanité. La vie, la lumière de Dieu nous sont offertes. A chaque page de son Evangile, Jean nous demande d’écouter ce Verbe de Dieu, notre Seigneur Jésus, et de lui répondre avec pleine confiance.

Merci, Seigneur, de nous aimer au point de faire de nous tes fils !

+Franz