Mot du père Franz - Messes du 28 juillet au 11 août 2019
Après nous avoir présenté la figure du Bon Samaritain, et nous inviter à une vie fraternelle en acte et en vérité et nous avoir introduit dans la force de la contemplation le dimanche suivant (Marthe et Marie), voilà que Jésus, en cette période estivale, continue notre « formation spirituelle » ! Aujourd’hui, le Christ nous apprend à prier, tout en affirmant l’importance et l’efficacité de la prière. En nous donnant l’exemple d’Abraham, le père des croyants, la Liturgie nous invite à croire que chaque personne humaine, quelle que soit sa religion, parle au cœur du Père et qu’il est écouté, aimé ! Abraham, qui persévère sans se décourager et qui insiste vraiment afin d’obtenir le pardon pour Sodome, rappelle que Dieu est notre Père et que donc, nécessairement, il ne peut que nous donner de bonnes choses ! Mais sans oublier le principe de l’Incarnation : Dieu a mis entre le ciel et la terre des « puissances, souverainetés, dominations », des forces spirituelles un peu en dessous des anges, mais qui ne sont pas forcément de bons exécutants ! D’où la demande de Jésus : « le ciel souffre violence » ; insister afin que ces puissances vous soient soumis puisque vous êtes des êtres de lumières, des fils et des filles de Dieu ! Nous voici donc encouragés à prier, à prier davantage, à prier mieux ! Mais la prière suppose la reconnaissance et la confiance envers la personne à qui on s’adresse : oui, la prière s’enracine dans la foi, elle nourrit la foi. Ne soyons pas étonnés par la demande de « non croyants » qui nous demandent de prier pour telle personne ou telle cause alors qu’on pense immédiatement « mais pourquoi ne le fait-elle pas elle-même ? ». C’est du bon sens spirituel, comme si elle nous disait : « je n’ai pas encore assez de foi, mais est-ce que vous me feriez la charité de me prêter « un peu de votre foi » afin de compléter en mon cœur, pour ma demande, ce que je n’arrive pas à faire de mes propres forces ? ». Ce qui nous est demandé, en tant que baptisés, ce n’est pas de mettre Dieu en demeure d’exécuter nos souhaits, c’est s’en remettre à Dieu, lui confier ceux que nous aimons, tous ceux pour qui nous demandons plus de vie, de paix, de bonheur. Dieu lui-même sait comment répondre à ces attentes, aux cris de ses enfants. Encore faut-il crier vers Lui, car Dieu ne s’impose pas ! Ainsi, notre rôle est d’exercer notre ministère de prière pour toutes les personnes humaines, en étant sûrs de l’amour du Seigneur et forts de notre foi. Car c’est la foi qui sauve ! Alors… si nous ne prions pas pour notre monde, afin que, par notre foi, le salut rejoigne toutes les personnes… qui le fera ?
+Franz
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