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Mot du père Franz - Du 13 mai au 30 mai 2021

Chacun pour soi ?

Impossible ! A chaque instant, nous dépendons des autres : agriculteurs et commerçants, chauffeurs, livreurs, ouvriers et artisans, juges ou enseignants, civisme des autres… Avons-nous assez conscience de cette interdépendance qui fait notre existence quotidienne ?

La très longue crise de la COVID 19 nous l’a rappelé avec force ! Un nationalisme étroit, sources de guerres si meurtrières, ne peut plus nous convenir. Mais la mondialisation qui s’est imposée à tous, est encore celle de la concurrence, celle du profit, celle des brevets. Regardez le difficile choix concernant l’accès aux vaccins pour les pays les plus pauvres, alors que des millions de personnes sont menacées. Les Etats-Unis viennent de proposer d’abandonner ponctuellement le droit des brevets alors que la France ne propose que de faire quelques dons alors que… nous n’avons pas assez de vaccins !

Avec peine, l’Humanité comprend qu’elle doit préserver la planète terre, tous ensemble. Là encore, une prise générale de conscience s’est faite avec la crise de la Covid 19. Et c’est normal : dès qu’arrive une catastrophe mondiale telle que cette pandémie, les hommes redécouvrent la fraternité. Il ne s’agit pas seulement de pitié, mais de réaliser que « tout homme est mon frère », que nous sommes tous embarqués dans le même bateau qu’est la Terre. Et que nous avons enfin du temps pour revenir à l’essentiel, de quitter des agendas surdimensionnés.

En voyant le virus frapper les grands comme les petits, les riches comme les pauvres, nous voyons qu’il n’y a pas de plan B : si nous ne nous unissons pas tous ensemble, nous risquons tous de périr ensemble. Je reviens à mon histoire de vaccin : si nous ne vaccinons pas nos frères indiens en urgence, le variant dit « indien », qui semble de plus en plus résistant face aux vaccins (on est donc dans une course contre la montre), va se propager sur toute la terre et ce sera reparti pour les litanies de confinements, de masques et autres couvre-feu…

En ce temps de Pentecôte, l’Esprit est donné à l’Humanité pour faire craquer toutes nos barrières, nos aveuglements, entre hommes et femmes, entre autochtones et étrangers, entre faibles et puissants… L’Esprit nous est donné pour que la même foi en un Dieu-Père suscite en nous la paix du cœur. L’Esprit nous est donné pour nous faire entendre la même Parole, elle qui est victorieuse de la mort.

Réjouissons-nous : ce monde est en chemin de fraternité, ce monde est en chemin de résurrection ! Mais il est de notre mission de l’aider à avancer, jour après jour, à notre niveau. Dans le souffle de l’Esprit.

Que le souffle de l’Esprit fasse de cette période de pandémie, une chance pour l’Humanité, pour notre pays, pour notre terroir, pour notre paroisse ! Chance de repartir sur le seul chemin de vie qui ait de l’avenir : la fraternité en Christ et envers tout homme, par la présence d’un seul Dieu et Père !


+Franz

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