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Mot du père Franz - Messes du 11 au 26 juillet 2020

Dans un langage simple et particulièrement suggestif, Jésus va nous accompagner tout au mois de juillet pour nous parler du Royaume. Ce dimanche, il nous raconte l’histoire d’un semeur. A ses disciples qui ont besoin d’explication, il prend le temps de donner le sens de la parabole. Et pour ses auditeurs d’hier comme ceux d’aujourd’hui, ce qui était une simple mise en scène, devient… une mise en question. On est bien face à un semeur surprenant : il ne choisit pas son terrain. Il répand en abondance, il sème partout (mais sans gaspillage !). Il sème sur des terres dévastées, calcinées par les guerres, la haine ou la misère. Il sème dans les terres labourées par l’épreuve, la solitude, la souffrance, la prière. Il sème aussi dans les terres disponibles des enfants et des cœurs purs. Jésus nous dit par là que Dieu ne fait pas de différences entre les hommes. Partout où il y a l’homme, Dieu peut semer sa Parole. A l’homme de s’interroger sur le type de terrain qu’il offre. L’attitude du semeur est celle de la gratuité, de la charité et de l’espérance. Il nous rappelle que l’espérance ne déçoit pas (Rm 5,5) et nous invite à être des semeurs d’espérance, à sa suite. En même temps, il appelle à se libérer des soucis du monde pour que la semence puisse germer. Le semeur est un homme d’action, un être prévoyant, généreux, ouvert et soucieux de l’avenir. C’est un homme qui œuvre pour que le lendemain soit un jour meilleur. Nous aussi, nous devons semer l’Evangile dans notre monde malgré ce qu’il semble contenir de mauvais ou de réticence, de désintérêt, d’indifférence. Nous devons semer dans la terre de chaque génération, de chaque culture et laisser à Dieu le soin de contrôler la germination et l’accroissement (ce n’est pas celui qui sème qui moissonne, nous dira plus loin le Christ). Mais sans oublier le but et le terme du chemin : le bonheur pour tous, où « Dieu lui-même sera avec son peuple. Il essuiera toute larme de leurs yeux et la mort n’existera plus. Il n’y aura plus de pleurs, de cris ni de tristesse car la première création aura disparu » (Ap 21). Si nous œuvrons à ce que demain soit plus lumineux qu’aujourd’hui, c’est afin de créer un chemin de lumière qui conduira à la lumière de la Transfiguration de notre monde en une création nouvelle ! Non, le chrétien ne se mobilise pas pour changer, d’abord, les injustices de notre monde terrestre (même s’il doit lutter contre !) mais pour faire advenir le Royaume. Nous ne sommes pas les sauveurs, nous n’attendons pas le « Grand Soir », mais… le Matin de la Résurrection ! Du Jardin d’Eden nous sommes appelés à faire avancer… la Ville sainte, la Jérusalem céleste ! Œuvre du Père, dans le Christ par l’Esprit, la Trinité toute entière a voulu avoir besoin de notre collaboration afin de respecter nos libertés ! Comment allons-nous utiliser cette liberté d’amour offerte et donnée par le Bon Dieu ? +Franz




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