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QUELQUES PAROLE DU PAPE FRANCOIS AU SUJET DES PERSONNES AGEES

« Je pense que nous commettons une injustice à l’égard des personnes âgées, nous les laissons de côté comme si elles n’avaient rien à nous donner ; elles ont la sagesse, la sagesse de la vie, la sagesse de l’histoire, la sagesse de la patrie, la sagesse de la famille. Et nous avons besoin de cela ! » (28 septembre 2014). « Les personnes âgées sont des hommes et des femmes, de pères et des mères qui sont passés avant nous sur notre même route, dans notre même maison, dans notre bataille quotidienne pour une vie digne. Ce sont des hommes et des femmes dont nous avons beaucoup reçu. La personne âgée n’est pas un extra-terrestre. La personne âgée, c’est nous, dans peu de temps, dans longtemps, mais cependant inévitablement, même si nous n’y pensons pas. Et si nous apprenons à bien traiter les personnes âgées, nous serons traités de la même manière. Nous, les personnes âgées, sommes un peu toutes fragiles. Certaines, cependant, sont particulièrement faibles, beaucoup sont seules, et frappées par la maladie. Certaines dépendent de soins indispensables et de l’attention des autres. Ferons-nous pour cela un pas en arrière ? Les abandonnerons-nous à leur destin ? Une société sans proximité, où la gratuité et l’affection sans contrepartie disparaissent, est une société perverse. L’Eglise, fidèle à la Parole de Dieu, ne peut tolérer cette dégénérescence. Une communauté chrétienne où proximité et gratuité ne seraient plus considérées comme indispensables, perdrait son âme avec celle-ci. Là où on ne fait pas honneur aux personnes âgées, il n’y a pas d’avenir pour les jeunes » (04 mars 2015). « Devenons un peu poètes de la prière ; prenons goût à chercher nos propres mots, en nous réappropriant ceux que nous enseigne la Parole de Dieu. C’est un grand don pour l’Eglise, la prière des grands-parents et des personnes âgées ! Ils forment le « chœur » permanent d’un grand sanctuaire spirituel où la prière de supplication et le chant de louange soutiennent la communauté qui travaille et qui lutte dans le champ de la vie » (11 mars 2015). « L’Eglise regarde les personnes âgées avec affection, reconnaissance et grande estime. Celles-ci constituent une partie essentielle de la communauté chrétienne et de la société. Elles représentent en particulier les racines et la mémoire d’un peuple. Leur expérience constitue un précieux trésor indispensable pour regarder l’avenir avec espérance et responsabilité. Leur maturité et leur sagesse, accumulées au fil des années, peuvent aider les plus jeunes, en les soutenant sur le chemin de leur croissance et lorsqu’ils commencent à s’ouvrir à l’avenir, lorsqu’ils cherchent leur voie. Les personnes âgées, en effet, témoignent que, même dans les pires épreuves, il ne faut jamais perdre confiance en Dieu et en un avenir meilleur. Elles sont comme des arbres qui continuent à donner du fruit : malgré le poids des années, elles peuvent apporter une grande contribution à la société en lui apportant de riches valeurs et affirmant la culture de la vie. Dans un monde comme celui d’aujourd’hui, où la force et l’apparence sont souvent idéalisées, les personnes âgées ont la mission de témoigner des valeurs qui comptent vraiment, ne meurent jamais, car inscrites dans le cœur de tout être humain et garanties par la Parole de Dieu. Elles sont appelées à œuvrer au développement d’une culture de vie, témoignant que chaque étape de la vie est un don de Dieu, qui a sa propre beauté, son importance, malgré les fragilités qui peuvent la marquer » (pour la fête des grands-parents, le 15 octobre 2016).

Quelques repères pour le visiteur des personnes malades ou âgés

Si visiter suppose un mouvement extérieur, c’est-à-dire « sortir de chez soi pour aller vers », il s’accompagne inévitablement d’un mouvement intérieur souvent insoupçonné. En devenant visiteur, en Eglise, même une visite auprès d’un voisin, d’une personne que je vais visiter régulièrement, je ne dois pas oublier que je suis envoyé par le Christ et son Eglise. Chaque visiteur chrétien fait partie d’un service d’Eglise qui s’appelle le SEM (Service Evangélique des malades). En lien de communion avec tous les visiteurs de personnes malades, je dois me poser en vérité des questions essentielles ; et me les reposer régulièrement : quelles sont mes motivations ? Suis-je en paix avec cette décision généreuse ? Dans un second temps, il est important de noter que je fais cette démarche en lien avec la paroisse qui m’envoie au nom du Christ. Même si l’élan part d’un appel de mon cœur, ce n’est pas de ma propre initiative seule ! Il ne faut jamais oublier que je représente la communauté qui vit dans ce village et qui a le souci de rejoindre chacun de ceux qui se sentent isolés. En retour, je rends présents ceux que je visite par diverses initiatives lors de rassemblements paroissiaux. Ensuite, il ne faut pas rester seul afin d’intégrer une équipe (à construire sur la paroisse) avec laquelle je cheminerai pour y refaire mes forces, y prier, m’y former, y trouver un appui, faire Eglise. Sur le seuil de la porte, je consens à laisser sur le paillasson de la personne visitée mes sécurités, mes certitudes, mes habitudes de faire ou de penser, mes préjugés. J’ai conscience d’entrer sur une terre sacrée. Rejoindre cette autre personne n’est possible « qu’en faisant en soi un espace où l’autre puisse respirer sa vie » (Maurice Zundel).

Pour cela, il faut que je m’engage à être régulier dans mes visites. La fidélité est coûteuse et elle suppose de la persévérance mais c’est indispensable pour créer une relation durable. En outre, c’est sur ce chemin pascal que naîtra la joie ! La rencontre avec la personne visitée : il me faut toujours apprendre ou réapprendre à m’approcher de l’autre différent de moi par son histoire, sa culture, son mode relationnel… et peut-être même sa foi religieuse. Cette visite portera alors du fruit dans la mesure où je serai patient, disponible, discret, respectueux et à l’écoute. C’est sur la base d’une vraie rencontre humaine que se fera le terreau d’une demande plus religieuse voire sacramentelle (communion, sacrement des malades). Dans la gratuité d’une visite évangélique, l’Esprit Saint est à l’œuvre. La visite est sacrement du frère, c’est le lieu qui révèle un Dieu qui se fait proche et qui nous donne les uns aux autres.

+Franz

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