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Saint BENOITH D'HERBAUGE

Saint Benoît d'Herbauge

prêtre en Poitou (IXe siècle)


L’origine de Saint Benoît d’Aizenay est controversée.

Selon l’abbé Auber, il serait né à Samarie, en Palestine, d’où, chassé par la persécution, il serait venu avec St Vivent et 40 compagnons se réfugier à Poitiers auprès de Saint Hilaire alors revenu de son exil en Phrygie. Dom Chamard a contesté cette origine. Pour lui St Benoît serait né dans le pays d’Herbauges. Quoiqu’il en soit de son origine nous savons que St Hilaire lui donna une partie de son diocèse à évangéliser, le pays d’Herbauges, avec le titre de chorévêque, c’est à dire « évêque rural ».

Après avoir passé quelques temps ensemble, St Vivent et St Benoît se séparèrent. St Benoît, accompagné de son fils spirituel, Promutus, dans lequel Dom Chamard inclinerait à reconnaître le saint connu sous le nom de St Prouant, se mit à évangéliser le territoire qui lui avait été confié. Il mourut le dixième jour des calandes de novembre (23 octobre) à Aizenay dans une grotte dont il avait fait sa demeure habituelle et qui ne tarda pas à changer son nom de « pierre entaillée » en celui de « grotte de St Benoît ».

Un monastère fut construit à Aizenay sous son vocable. On pouvait voir, nous dit l’abbé Aillery dans les Chroniques Paroissiales, au début du XIXème siècle, dans la partie sud du bourg d’Aizenay, un souterrain taillé dans le roc que l’on avait toujours appelé « grotte de St Benoît ». Cette tradition est-elle digne de foi ? Selon la coutume de l’Eglise, le lieu de sépulture a sans doute été transformé en un sanctuaire dédié à St Benoît. Il est plus que probable que cette église fut l’église même du monastère construit près du tombeau. Le nom de Bourgaux-moines, donné à un quartier qui avoisine l’église, et celui de prieuré, que porte sur les anciens cadastres un pré clos de murs joignant la cure qui elle-même touche l’église, semblent confirmer cette opinion. Par ailleurs, on voyait sur les deux côtés du pignon de l’ancienne église deux vieilles statues qui représentaient deux moines, l’un encapuchonné et l’autre tête nue. A l’époque des invasions normandes, le corps de St Benoît avec celui de St Domnin fut transporté près de Poitiers en l’abbaye de Saint André, fondée au VIIème siècle par St Achard et devenue célèbre par la suite sous le nom de Saint Benoît de Quinçay, nom qui lui fut donné, sans doute, à cause de la relique qu’elle possédait.

Au XIème siècle les moines de Saint Benoît de Quinçay revendiquèrent, en vain, la possession de l’église d’Aizenay qui dépendait de l’abbaye de Marmoutier. Ils appuyaient leur demande sur un singulier raisonnement : « Nous sommes en possession du corps de notre patron. Donc, notre monastère doit jouir des biens qui ont appartenu à ce bienheureux durant sa vie. Or, il est constant que St Benoît a reçu de son vivant la susdite église d’Aizenay. »

Le pape Pascal II dut intervenir dans la querelle des deux monastères, il trancha la question en faveur de Marmoutier. Il ressort de ce conflit qu’une portion notable des ossements de St Benoît était alors conservée dans l’abbaye de son nom près de Poitiers.

L’abbé Aimeri, avec l’accord de l’évêque Philippe, en fit une translation solennelle le 30 décembre 1226. Mais, dès le XIVème siècle, on ne sait plus ce que sont devenues les reliques.

St Benoît fut regardé pendant longtemps comme patron et protecteur des églises de Quinçay et de Luçon.

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