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Saint BOSCO

Dernière mise à jour : 1 juin 2020

Jean Bosco Saint Jean Bosco, ou Don Bosco, né Giovanni Melchior Bosco le 16 août 1815 à Castelnuovo d’Asti (village de la principauté du Piémont faisant alors partie du Royaume de Sardaigne), et mort le 31 janvier 1888 à Turin (Italie), est un prêtre italien. Il a voué sa vie à l’éducation des jeunes enfants issus de milieux défavorisés et a fondé, en 1859, la Société de Saint François de Sales, plus connue sous le nom de congrégation des salésiens. L’Église catholique romaine l’a déclaré saint en 1934, sous le nom de saint Jean Bosco. Il est fêté le 31 janvier. C’est le saint patron des éditeurs, des apprentis et des prestidigitateurs. Jean Bosco est né le 16 août 1815 aux Becchi, un hameau de petites fermes près de Castelnuovo d’Asti (maintenant Castelnuovo Don Bosco), au Piémont. Ses parents sont des paysans pauvres et sa mère devint veuve avec trois enfants en 1817. Son caractère et ses qualités lui donnent une grande influence sur les enfants de son âge, qu’il entraîne avec lui vers les divertissements et la prière. Doté d’une mémoire extraordinaire et d’une intelligence hors du commun, il s’ingénie à répéter à ses amis les sermons qu’il a entendus à l’église. Ce sont là les premiers signes de sa vocation apostolique. Sa carrière sacerdotale fut extraordinairement féconde. Comme sa famille était très pauvre, il fit ses études avec l’aide de bienfaiteurs et avec l’argent qu’il avait gagné en travaillant, comme serveur dans un café ou comme palefrenier. Pendant ses études, il en a profité pour apprendre les différents métiers de ceux qui le logeaient, C’est ainsi qu’il fut tour à tour apprenti cordonnier, apprenti forgeron, apprenti menuisier. Sans le savoir, il se préparait à fonder différentes écoles de métiers à l’intention de ses futurs élèves. Ordonné prêtre en juin 1841, il se consacra aux jeunes pauvres et abandonnés des quartiers populaires de Turin, notamment aux jeunes ouvriers. On l’appelle « Don Bosco ». Ému par les misères matérielles et spirituelles de cette jeunesse abandonnée, il décida de les réunir tous les dimanches, pour les instruire et les éduquer, tout en leur procurant des divertissements. Plusieurs de ces jeunes étaient errants, sans ressource ni famille. Beaucoup d’entre eux avaient connu la prison, souvent accusés d’avoir volé pour pouvoir se nourrir. Saint Joseph Cafasso (1811-1860), son ancien professeur de théologie morale et conseiller, au début de sa carrière sacerdotale, aussi aumônier des prisons de Turin, l’avait sensibilisé à cette dure réalité. Les premiers contacts de Don Bosco en faveur des jeunes ne furent pas faciles. Plusieurs d’entre eux, farouches et agressifs, comprenaient mal l’intérêt qu’un prêtre pouvait leur porter, eux qui étaient abandonnés, désillusionnés et rejetés de partout. Leurs premières réactions furent souvent des injures. Certains citoyens bien pensants le soupçonnaient de rassembler des jeunes délinquants et désœuvrés pour fomenter des manifestations et des désordres, voire une révolution. Aussi fut-il expulsé de bien des endroits avec ses jeunes, jugés bruyants et dérangeants par les citoyens et la ville de Turin, avant de pouvoir s’établir définitivement dans le quartier de Valdocco, en banlieue de Turin. Deux chanoines jugèrent même que ses projets étaient la manifestation de la folie des grandeurs et tentèrent de le faire interner. La perception de la population et des autorités de la ville changea à la suite du dévouement que déployèrent certains de ces jeunes « voyous », dirigés par Don Bosco au cours de l’épidémie de choléra qui sévit à Turin dans les années 1854-1855. Miraculeusement, aucun de ces jeunes infirmiers ne fut contaminé. Il devint alors évident qu’il fallait prendre au sérieux les activités de Don Bosco et de ses jeunes garçons. Sans autre ressource que son ardent désir d’aider cette jeunesse, confrontée à un profond sentiment de désespérance, de lui redonner l’estime de soi, de prendre conscience de sa valeur et de son importance et de la possibilité de s’insérer dans la société et d’y jouer un rôle, il ouvrit, avec l’aide de sa mère, Marguerite Occhiena, qui l’avait accompagné à Turin, un refuge, offrant le toit et le couvert aux plus déshérités. Ce furent les débuts de l’oratoire Saint-François-de-Sales, dans le Valdocco, dont les activités s’élargiront sans cesse : cours du soir en 1844, foyer d’apprentis en 1847, école secondaire et camps de vacances (1848), cours professionnels. Il rédigea plusieurs manuels scolaires à l’intention de ses jeunes élèves. Il publia aussi une revue mensuelle, les Lectures catholiques, dont le tirage atteignit 18 000 copies, chiffre énorme pour l’époque (1853), Les retombées et l’influence des idées diffusées dans ces publications furent telles que certains adversaires attentèrent même à sa vie, Don Bosco fait état dans ses Mémoires de l’apparition d’un énorme chien gris, « le Grigio » , apparaissant mystérieusement, on ne sut jamais d’où, mais toujours au bon moment, doux et patient avec les enfants de son patronage, mais féroce envers les agresseurs. Don Bosco développa l’idée, assez nouvelle pour l’époque, que l’éducation intellectuelle et professionnelle permet d’empêcher la délinquance. Pour cela, il faut que le pédagogue soit ferme avec les jeunes, tout en étant bienveillant et faisant confiance en attendant de chacun, le meilleur (amorevolezza en italien). À ce titre, Don Bosco figure parmi les grands éducateurs et pédagogues du XIXe siècle Pour assurer le développement de son action, il s’entoura de prêtres éducateurs avec lesquels il fonda, le 26 janvier 1854, la Société de saint François de Sales (dont les membres sont couramment appelés « salésiens »), ayant pour mission l’éducation des enfants défavorisés. Elle sera approuvée en 1869 par Pie IX. En 1872, avec Marie-Dominique Mazzarello, Jean Bosco fonda l’Institut des filles de Marie-Auxiliatrice (ou salésiennes). En 1876, il a fait approuver une manière de tiers-ordre, la Pieuse Union des coopérateurs salésiens. Il est fondateur de maisons d’accueil pour étudiants, de foyers pour jeunes ouvriers et de séminaires pour vocations tardives. Son activité au service de la jeunesse des milieux populaires, les résultats qu’il obtient auprès d’elle dans les divers domaines de la formation générale, professionnelle, religieuse et ses recherches pédagogiques, sont bientôt connus à travers l’Europe, où les fondations d’instituts se multiplient. Don Bosco a œuvré dans le nord de l’Italie, région profondément anticléricale à l’époque. Victor-Emmanuel II rêvait de créer l’unité italienne qui mettra fin aux États pontificaux. Pourtant, Don Bosco réussit à maintenir de bonnes relations à la fois auprès du pape Pie IX, des dirigeants politiques, entre autres le marquis Michele Benso de Cavour, père de Cavour, le roi Victor-Emmanuel, et le premier ministre du Royaume d’Italie, Urbano Rattazzi, qui s’était pourtant attaqué aux privilèges des congrégations religieuses. Rattazzi fut l’un de ceux qui suggéra à Don Bosco de fonder l’ordre des Salésiens, pour continuer son œuvre, dont il reconnaissait l’utilité et la nécessité, et pour laquelle il avait beaucoup de considération. Il lui a d’ailleurs suggéré une formule juridique pour le statut des membres de sa congrégation pour que les gouvernements anticléricaux ne s’y opposent pas : « une association de citoyens libres poursuivant un objectif commun dans l’intérêt de la société ». Cette formule confère aux salésiens le statut de citoyens aux yeux de l’État et de religieux aux yeux de l’Église, le vœu de pauvreté des salésiens est différent de celui qui est prononcé dans d’autres ordres religieux. Les salésiens ne font pas vœu de pauvreté proprement dit, mais s’engagent à laisser l’usufruit des biens qu’ils pourraient posséder à la société salésienne. Ils conservent la liberté de tester. Don Bosco a su s’entourer de personnes compétentes et dévouées, provenant de toutes les couches de la société. Il a aussi assuré la relève nécessaire à la pérennité de son œuvre en formant, en instruisant et entraînant à cette fin les jeunes les plus prometteurs qu’il avait accueillis. Une grande partie des premiers salésiens sont des jeunes que Don Bosco avait accueillis en sa maison. Le bienheureux Michel Rua, qui fut son premier successeur, Jean Cagliero qui partit en 1875 pour établir les premières missions salésiennes en Amérique du Sud, avant de devenir cardinal en 1915, et Joseph Buzzetti qui fréquenta l’oratoire dès l’âge de dix ans et s’y dévoua pendant toute sa vie dans les fonctions les plus diverses, illustrent bien ce fait. Don Bosco a été aussi l’un des premiers à concevoir des contrats de travail pour protéger les droits et la santé des jeunes dont il s’occupait et qui étaient souvent exploités par les industries et le monde de la construction. Il est ainsi devenu un des précurseurs du droit et des normes du travail. Au début de la révolution industrielle, Turin était une ville en plein développement, avec les problèmes sociaux que cela comportait. La basilique Don Bosco à Asti, dans le nord de l’Italie. Toute la population de cette région lui a voué respect et vénération, reconnaissante de l’œuvre accomplie. On lui a attribué des miracles, le don de lire dans les consciences et de prédire l’avenir, ce qui expliquerait en partie sa popularité immense et les triomphes qu’il remporta dans ses voyages en France (1883) et en Espagne (1886). Mais on a, depuis lors, insisté sur ses qualités exceptionnelles d’éducateur. À l’exception d’un Traité sur la méthode préventive en éducation écrit en 18762 et publié le 12 mars 1877 lors de l’inauguration solennelle du nouveau siège de l’œuvre 3, il n’a pas laissé d’exposés didactiques, sa pédagogie se comprenant à partir de son action. Il faisait de l’éducation une affaire de confiance affectueuse et vigilante qui devait s’exprimer dans la joie et il admettait dans ses groupements une liberté si étonnante pour l’époque qu’on l’a souvent passée sous silence. Une de ses maximes était : « Prévenir et non réprimer ». Don Bosco fut un précurseur et promoteur de nombreuses idées nouvelles, avec les risques que cela comporte. Il fut souvent confronté à des différends avec des personnes dont il attendait de l’assistance et de l’encouragement. L’une des plus grandes épreuves que Don Bosco a vécue en ce sens, fut le désaccord avec son archevêque, Mgr Lorenzo Gastaldi. Pourtant, Don Bosco et Monseigneur Gastaldi avaient d’abord été de grands amis. La mère de Mgr Gastaldi vint pendant plusieurs années aider Marguerite, mère de Don Bosco, à assurer l’entretien des vêtements des jeunes accueillis à l’oratoire et assumer l’entretien des vêtements et la propreté des jeunes protégés. Don Bosco avait appuyé, en 1871, la nomination de Mgr Gastaldi au siège archiépiscopal de Turin. Si Mgr Gastaldi avait été un personnage discutable, on pourrait peut-être hausser les épaules, mais il fut par ailleurs un grand archevêque. Avant d’être élevé à l’épiscopat, il avait été en mission pendant quelques années en Angleterre, à l’époque du mouvement d’Oxford, qui marqua la renaissance du catholicisme en Angleterre. La source du désaccord entre Don Bosco et lui a résidé dans le recrutement et la formation du clergé. Quand Mgr Gastaldi arriva au siège archiépiscopal de Turin, il constata que le recrutement des prêtres du diocèse de Turin était insuffisant et il comptait sur Don Bosco pour activer ce recrutement. Mais Don Bosco projetait le développement de la nouvelle société salésienne, à laquelle plusieurs nouveaux séminaristes, qui avaient quitté le séminaire diocésain, choisirent d’adhérer plutôt que de joindre le clergé diocésain. D’autre part, Mgr Gastaldi et Don Bosco n’avaient pas la même conception de la formation des prêtres, et ces questions interpelaient sa conscience d’archevêque. S’il se destinait à l’éducation des jeunes, Don Bosco préconisait une formation précoce sur le terrain, tout en poursuivant les études théologiques et philosophiques conduisant au sacerdoce. L’archevêque considérait plutôt que la formation théologique et sacerdotale devait être plus complète et avoir lieu dans des séminaires ou des noviciats, milieux plus propices à l’étude et au recueillement. Selon lui, l’implication auprès des jeunes devait avoir lieu plus tard seulement. De plus, la congrégation des salésiens avait été approuvée par le Saint-Siège avec, selon Mgr Gastaldi, plusieurs dérogations et privilèges exceptionnels dans les circonstances, Don Bosco échappait alors d’une certaine façon à la juridiction de son archevêque. Les relations se compliquèrent quand des écrits anonymes, erronément attribués à Don Bosco ou à son entourage, vilipendèrent l’archevêque Gastaldi. De là un conflit qui dura plusieurs années, et qui ne prit vraiment fin qu’avec la mort subite de l’archevêque, en 1883. Les relations de Don Bosco furent beaucoup plus faciles avec le successeur de Mgr Gastaldi, le cardinal Gaetano Alimonda, qui, dès son intronisation, reconnut le bien-fondé des méthodes et de la pensée de Don Bosco. Mentionnons qu’avant sa nomination comme archevêque de Turin, le cardinal Alimonda avait été recteur du séminaire de Gênes pendant plusieurs années. Il était donc compétent pour évaluer les modes de formation des salésiens qui se destinaient au sacerdoce. Quand Don Bosco mourut en 1888, ce fut le cardinal Alimonda qui célébra les funérailles et prononça l’oraison funèbre. Près de cent mille personnes assistèrent à ces funérailles, de près ou de loin. Ce différend avec Monseigneur Gastaldi suscita des questionnements qui firent l’objet d’examens approfondis lors du procès en canonisation. À certains moments, les salésiens craignirent que ces controverses, soulevées par des témoins contemporains et par le promoteur de la foi (dit l’avocat du diable), lors du procès en canonisation ne le fissent échouer. En effet, au début du XXe siècle, certaines personnes influentes se souvenaient encore de ce litige et approuvaient plutôt l’attitude et les opinions de Mgr Gastaldi. Toutefois, le pape Pie XI qui avait connu Don Bosco et avait visité son œuvre à Turin-Valdocco alors qu’il était jeune prêtre, également professeur de théologie au grand séminaire de Milan et conservateur de la bibliothèque ambroisienne de Milan, favorisa la béatification et la canonisation, lesquelles eurent lieu respectivement en 1929 et le jour de Pâques, le 1er avril 1934, jour de clôture de l’Année sainte. La fête de Don Bosco est fixée au 31 janvier, date anniversaire de sa mort. En 1958, Pie XII le proclame patron des apprentis. Au 1er janvier 2004, on comptait 16 692 salésiens et 523 novices répartis dans 1 871 maisons, ainsi que 15 855 salésiennes et 414 novices dans 1 564 maisons. À partir de juin 2010, les reliques de Don Bosco sont emmenées en pèlerinage dans cent trente pays du monde, en préparation du bicentenaire de sa naissance qui a eu lieu en 2015.


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