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Saint GABRIEL LALEMANT

LALEMANT, GABRIEL, prêtre, jésuite, missionnaire et martyr, né à Paris le 3 octobre 1610, tué par les Iroquois le 17 mars 1649, canonisé par le pape Pie XI le 29 juin 1930.


Gabriel Lalemant était fils d’un avocat au parlement de Paris. La Relation de 1649 insinue qu’il appartenait à la noblesse : « Quoy que quittant le monde, il eût quitté la part que sa naissance luy donnoit à des charges honorables ». Il avait 20 ans quand, le 24 mars 1630, il entrait au noviciat de Paris. Deux ans plus tard, il obtenait de ses supérieurs la permission d’ajouter aux trois vœux ordinaires de religion celui de se consacrer aux missions étrangères ; 14 ans s’écouleront entre l’émission de ce vœu et l’arrivée de Gabriel au Canada. Dans l’intervalle, il est professeur au collège de Moulins (1632–1635), étudie la théologie à Bourges (1635–1639), il est ministre des pensionnaires au collège de La Flèche (1639–1641), professeur de philosophie au collège de Moulins (1641–1644), préfet du collège de Bourges (1644–1646). Le Journal des Jésuites note son arrivée à la date du 20 septembre 1646. Sur son séjour à Québec (1646–1648) nous savons peu de choses. Au début de septembre 1648, il arrivait à Sainte-Marie-des-Hurons, et il était appliqué à l’étude de la langue. Les succès furent si rapides qu’en février 1649 il remplaçait à la mission Saint-Louis le père Chabanel, appelé ailleurs.


Le 16 mars 1649, une armée de 1000 Iroquois envahit le bourg Saint-Ignace et s’en empare presque sans coup férir, avant le lever du soleil. De là, elle se rend à la mission Saint-Louis, distante d’une lieue. Ici, les Hurons se défendent énergiquement, repoussent un premier et un second assaut. Mais comme les Iroquois ont le nombre, ils ont aussi la victoire.


Jean de Brébeuf et Gabriel Lalemant étaient alors à la mission Saint-Louis. On leur conseille de fuir ; ils refusent, « et pendant la chaleur du combat, leur cœur n’estoit que feu pour le salut des ames ». Dès qu’ils sont fait captifs, on les dépouille de leurs vêtements, on leur arrache les ongles et on les conduit au bourg Saint-Ignace (à mi-chemin entre Coldwater et Vasey, dans le comté de Simcoe, en Ontario).


Brébeuf mourut le 16 mars, à quatre heures de l’après-midi. Lalemant a-t-il eu connaissance des souffrances de son confrère ? Nous ne le savons pas. Quant à lui, son martyre commença le 16 mars, à six heures du soir, et dura jusqu’au lendemain matin. Voici ce que la Relation en à retenu : « Dans le plus fort de ces tourmens, le Pere Gabriel Lallement levoit les yeux au Ciel, joignant les mains de fois à autres, et jettant des soûpirs à Dieu qu’il invoquoit à son secours ». Il « avait receu un coup de hache sur l’oreille gauche, qu’ils lui avoient enfoncé jusque dans la cervelle qui paroissoit à découvert ; nous ne vismes aucune partie de son corps, depuis les pieds jusqu’à la teste qui n’eut esté grillée, et dans laquelle il n’eut esté bruslé tout vif ; mesme les yeux où ces impies avoient fourré des charbons ardens ».


Son corps, enterré avec celui de Brébeuf, sous la chapelle de la résidence Sainte-Marie, était levé et transporté à Québec au printemps de 1650.




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