Saint GALGANO
Saint Galgano
Ermite près de Sienne (✝ 1181)
Après une jeunesse libertine, le chevalier Galgàno Guidotti se serait converti à la suite d'une apparition de saint Michel. L'archange lui ayant ordonné de se retirer du monde, il abandonna ses titres et possessions pour faire ermitage dans la campagne siennoise, dans un lieu aujourd'hui nommé chapelle San Galgano de Montesiepi ; dans la plaine proche, une abbaye cistercienne fut construite, vingt ans après sa mort, en 1201 pour l'honorer.
Elle fut longtemps prospère. Par la suite, saint Galgano étant devenu très populaire, les Cisterciens le revendiquèrent comme un des leurs ; les ermites de saint Augustin en firent autant.
Pour indiquer qu'il renonçait à la violence Galgano aurait voulu briser son épée contre un rocher. Mais miraculeusement la lame s'y serait enfoncée jusqu'à la garde3,4. Une analyse métallurgique pratiquée en 2001, par l'Université de Pavie, a démontré que l'épée était réellement enfoncée dans le roc et qu'elle est constituée d'un métal qui datait bien du XIIe siècle, selon la classification d'Ewart Oakeshott.
Quatre années après sa mort, il fut canonisé par le pape Lucius III.
Cette épée, désormais sous plexiglas, est toujours visible au milieu de la chapelle de son ermitage construit autour de cette relique. Ce symbole (passage de la violence de la guerre à la paix de la religion) sert de représentation de la croix par la garde et la poignée restant visibles émergeant du rocher.
Cette histoire comporte beaucoup de similitudes avec l'épée magique légendaire du roi Arthur, Excalibur. Selon le médiéviste italien Mario Moiraghi la légende arthurienne s'inspirerait de Galgano Guidotti dont le nom rappelle ceux de Gauvain ou de Galaad entre autres.
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