Saint ILDEFONSE DE TOLEDE
Saint Ildefonse ou en espagnol Ildefonso ou Alonzo ou Alfonso, né vers 606, a été archevêque de Tolède en Espagne depuis 657 jusqu’à sa mort, le 23 janvier 667.
Neveu de saint Eugène de Tolède, il a étudié avec saint Isidore de Séville. Il a d’abord été moine de l’abbaye Saint-Cosme-et-Saint-Damien d’Agali à Tolède avant d’en devenir abbé. Il a, à ce titre, participé aux VIIIe et IXe conciles de Tolède en 653 et 655.
Ildefonse fait partie, comme saint Isidore ou Braulio, de ces abbés-évêques encore très attachés au savoir classique, dont il disait qu’il était « un don commun, non privé ». Son ouvrage le plus célèbre est le De Viris illustribus (Les Vies illustres), inspiré des œuvres homonymes de saint Jérôme et de saint Isidore, dont saint Julien, qui lui succéda à l’évêché de Tolède, dit le plus grand bien dans son Elogium, qui est la première source d’informations sur la vie d’Ildefonse.
Parmi ses œuvres on peut aussi citer : De cognitione baptismi (La connaissance du baptême), le Libellum de Virginitate Sanctae Mariae contra tres infideles (Livre sur la virginité de sainte Marie contre trois incroyants), un traité en deux livres : Annotationes de cognitione baptismi (Notes sur la connaissance du baptême) et Liber de itineris desertis, quo itur post baptismum (Livre des chemins du dessert par où l’on avance après le baptême). Le De Virginitate a été copié à la demande de l’évêque du Puy Godescalc en 950/951 au cours de son pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle.
Il a aussi écrit des œuvres qui ont permis de forger la liturgie tolédane : des messes, des hymnes, des sermons, des antiphonaires, des répons, etc..
Par ailleurs, Ildefonse, en ce temps de paganisme et d’hérésies, insistait beaucoup sur la formation catéchétique de ses pasteurs, moines ou non.
Prière de saint Ildefonse :
« Je viens à toi maintenant, ô toi, seule Vierge Mère de Dieu ; je me prosterne à tes pieds, seule coopératrice de l’incarnation de mon Dieu ; je m’humilie devant toi, seule Mère de mon Seigneur. Je te supplie, unique servante de ton Fils, d’obtenir que mon péché soit effacé, d’ordonner que je sois purifié de l’iniquité de mes œuvres. Fais-moi aimer la gloire de ta virginité ; révèle-moi la douceur de ton Fils ; donne-moi de parler, selon la sincérité, de la foi de ton Fils, et de la défendre. Accorde-moi de m’attacher à Dieu et à toi, de servir ton Fils et toi : Lui, comme mon Créateur ; toi, comme la Mère de mon Créateur ; Lui, comme le Seigneur des armées ; toi, comme la servante du Maître de toutes choses ; Lui, comme un Dieu ; toi, comme la Mère d’un Dieu ; Lui, comme mon Rédempteur ; toi, comme l’instrument de ma rédemption.
S’il a été le prix de mon rachat, sa chair a été formée de ta chair ; c’est de ta substance mortelle qu’il a pris le corps mortel par lequel il a effacé mes péchés ; ma nature qu’il a emportée au-dessus des anges jusque dans la gloire du trône de son Père, il a daigné l’emprunter à ta substance.
Donc, je suis ton esclave, car ton Fils est mon Seigneur. Tu es ma Dame, car tu es la servante de mon Seigneur. Je suis l’esclave de la servante de mon Seigneur, car toi, qui es ma Dame, tu es la Mère de mon Seigneur. Fais, je t en supplie, Vierge sainte, que je possède Jésus, par ce même Esprit dont la vertu t’ a fait enfanter Jésus ; que je connaisse Jésus, par le même Esprit qui t’ a fait connaître et concevoir Jésus ; que je parle de Jésus, par le même Esprit dans lequel tu t’es dite la servante du Seigneur ; que j’aime Jésus, par le même Esprit dans lequel tu l’adore comme ton Seigneur, et le considère amoureusement comme ton Fils ; que j’obéisse enfin à Jésus aussi sincèrement que lui-même, étant Dieu, t’ était soumis et à Joseph.
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