Saint LUDOVIC DE CASADORIA
Saint Ludovic de Casoria
Prêtre franciscain à Naples (✝ 1885)
Le bienheureux Louis est venu dans ce monde comme Arcangelo Palmentieri à Casoria une banlieue de Naples, italie sur Mars 11, 1814. Il était le troisième frère d’une famille d’artisans. À l’âge de 18 ans, il entre au noviciat des Frères Mineurs à Lauro (Avellino). Ordonné prêtre le 4 juin 1847, il commence son activité de professeur de philosophie et de mathématiques dans les différents Instituts de l’Ordre franciscain. Née dans un monde qui avait plus de sa part typique de conflits et de luttes, la vie du bienheureux Louis a été engloutie dans des bouleversements socioculturels d’énormes dimensions : perte parentale, troubles sociaux, maladies contagieuses rampantes, querelle philosophique, révolution à grande échelle, troubles politiques et abomination de l’esclavage. Cette agitation de grande envergure a marqué ce que beaucoup auraient pu penser était le début des temps apocalyptiques.
Le bienheureux Louis a pris ces signes gênants de l’époque aux niveaux urbain, régional, national et international et y a trouvé à la fois un défi et une invitation : un défi reflétant un monde désespérément éclaté, une invitation à relever des défis, sinon des solutions simples. Le bienheureux Louis s’est non seulement formé en lui-même contre-défis, mais aussi évoqué par d’autres réponses sans méfiance. À des moments difficiles, il apporta sa propre lueur d’espoir, son propre contre-coup de poing. Le bienheureux Louis apporta des solutions à des situations où certains ne semblaient réalisables que lorsque l’espoir semblait mince. Sa chronologie coule avec des canaux de générosité et de courage. Les institutions sont nées là où rien ne semblait possible. Des stratégies ont été montées où l’espoir semblait être le rejet du désespoir. Sa chronologie raconte une histoire de mission impossible. Son ministère coulait avec amour illimité. C’était un homme pour l’époque. Chronos était un défi mis devant lui; kairos était sa réponse d’un grand cœur, d’un esprit clair, d’une volonté résolue.
Ce changement et cette réorientation de la vie du bienheureux Louis se produisaient un jour alors qu’il était en prière devant le Saint Sacrement, il tomba au sol, éprouvant ce qu’il devait appeler plus tard son « deuxième baptême ». C’était son appel à changer de direction et à consacrer sa vie à des œuvres de charité au nom des moins fortunés. À partir de ce moment,, son ministère pour les moins fortunés caractérisé le style de vie du bienheureux Louis.
À partir de ce moment de réorientation, le bienheureux Louis commence à rencontrer des personnes d’orientation politique et culturelle différente; il fonda des académies de culture religieuse et des foyers pour personnes âgées. Avec l’approbation de Ferdinand II, il a pu racheter de nombreux jeunes esclaves du Caire et d’Alexandrie, en vue de leur donner une vie de dignité, une éducation chrétienne, ainsi qu’une préparation culturelle de manière à pouvoir les renvoyer en Afrique en tant que missionnaires eux-mêmes. Beaucoup de ces jeunes ont choisi d’être baptisés, confirmés, et sont successivement devenus prêtres, et les femmes consacrées religieuses. Au fur et à mesure que ses œuvres de charité grandissaient, le bienheureux Louis vit la nécessité d’avoir un corps d’aides plus étroitement agrégé à ses œuvres de charité.
Les Frères Franciscains Gris de la Charité ont été fondés par le Bienheureux Louis de Casoria pour l’aider dans les œuvres corporelles et spirituelles de miséricorde qu’il a établies et pour poursuivre ce patrimoine greffé sur le grand arbre spirituel de la famille franciscaine. À l’époque de la fondation originale de la Congrégation, le bienheureux Louis plaçait les Frères Gris sous la règle du Troisième Ordre. Cependant, la règle du Troisième Ordre à l’époque était la même pour ceux qui vivaient une vie communautaire et célibataire dans les ermitages ou dans les couvents ainsi que pour ceux qui vivaient à la maison ou dans leur propre famille. La situation a changé récemment. Avec la réécriture des Règles du Troisième Ordre (il y a maintenant une Règle pour les Laïcs et une pour les Habitués), tous ceux qui professent la Règle Régulière du Troisième Ordre sont censés professer les trois vœux. La profession des trois vœux n’a jamais été consonne à l’intention du fondateur et à l’intensification et à la propagation de notre charisme.
S’il est vrai que les structures organisationnelles ne créent ni ne définissent une communauté religieuse, l’efficacité du fonctionnement serait impossible sans elles. C’est au moyen des structures du gouvernement et des lignes directrices sur le mode de vie que les ressources humaines et l’impact spirituel des membres d’une société religieuse sont intégrés dans l’Église en tant qu’entité de travail unique. Plus ces structures découlent d’un charisme reconnu par l’Église et sont humaines, personnelles et chrétiennes, plus elles seront intégrées et pleinement unies à la vie de la grande Église. Cardinal Alphonse Capecelatro, dans sa biographie du bienheureux Louis écrit: « ... Il (le Père Louis) voulait rassembler autour de lui une famille religieuse franciscaine qui se caractériserait par l’humilité, la sainteté et l’assiduité. Le bienheureux Louis voulait que son Institut soit sans vœux de quelque nature que ce soit, mais qu’il soit composé de clercs qui dirigeraient l’Institut et s’occuperaient des besoins spirituels des frères et des personnes servis dans nos œuvres caritatives d’entreprise et des frères qui se préoccuperaient des œuvres corporelles de miséricorde. La seule force contraignante de l’Institut serait la charité, mais cette communauté serait greffée à la grande famille franciscaine. Aux membres de cette communauté, il a donné la tunique grise cruciforme franciscaine traditionnelle sur laquelle nous placeons un scapulaire pointu avec une capuche attachée. Par une disposition mystérieuse de la Divine Providence, la vie du Bienheureux Louis de Casoria offre à ses disciples un double don de mystère divin. Le premier est le don de sa chronologie. Le second est l’impact étonnant de ses grands charismes.
Afin de favoriser la croissance et la propagation de notre identité et de notre but et de rester greffés sur le grand arbre de la spiritualité franciscaine, les Frères et associés de cet Institut sont incorporés dans l’adhésion par l’engagement à la « Lettre aux Fidèles » de saint François et à nos Constitutions particulières. Nos Constitutions sont régies par les Canons n° 731-755 (Sociétés cléricales non liées par des vœux).
Un tel mode de vie convient mieux à la formation et à la mission de nos membres ainsi qu’au désir et à l’intention originels du bienhurienne Louis de Casoria pour ses Frères Gris. En un mot, on pourrait dire que la Lettre de saint François aux fidèles est notre Règle et que nos Constitutions particulières soulagent notre vie. Un document cher à tous les Frères Gris est également un volume écrit par le bienheureux Louis intitulé Sur l’amour de Jésus-Christ. Ce volume constitue un testament spirituel pour nous et est placé devant nos Constitutions. Il a été écrit par le bienheureux Louis de Casoria lui-même pour les Frères Gris.
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