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Saint RORICE


Saint Rorice évêque de Limoges (✝ 507)

On connaît peu de choses sur la vie de Ruricius. Originaire des environs de Gourdon, au nord de Cahors, chez les Cadurques (actuel Quercy), où sa famille devait détenir une grande propriété, il faisait partie des aristocrates gallo-romains des Ve et VIe siècles dont certains écrits furent conservés, tels Sidoine Apollinaire, préfet de Rome en 468 et évêque de Clermont (mort en 485), Alcimus Ecdicius Avitus, évêque de Vienne (mort en 518) ; et Magnus Felix Ennodius, (mort en 534), évêque de Ticinum, (aujourd’hui Pavie). Tous étaient liés aux grandes familles gallo-romaines dont étaient issus les évêques de la Gaule.

Dans le cadre d’une coutume qui consistait pour les populations à choisir comme évêques des personnages importants qui pourraient les protéger, Ruricius a été élu par les Lémovices à cette fonction en 485 et l’est resté jusqu’à son décès. Il ne s’est pas limité à ses activités spirituelles et administratives, mais, d’après une épitaphe que lui a dédiée le poète Venance Fortunat (Poèmes, IV, 5), il a fait construire à Limoges une église placée sous le vocable de saint Pierre ou de saint Augustin.

Il avait connu au temps de sa jeunesse le rhéteur Hesperius, ami de Sidoine Apollinaire, et qui exerçait à Clermont. Il a inscrit ensuite un de ses fils au nombre des étudiants de celui-ci.

Il nous est parvenu un ensemble de 83 lettres écrites par Ruricius, que nous ne connaissons que par un seul manuscrit, le Codex Sangallensis 190. Elles y sont précédées de 16 autres qui lui ont été adressées par divers auteurs, dont Faustus de Riez et Sidoine Apollinaire. Elles couvrent une période d’environ trente ans. Nous y trouvons un aperçu de ce que pouvait être, sous la domination barbare, la vie des gens cultivés de la haute société gallo-romaine. Mais elles ne fournissent aucune information directe sur les grands événements de cette période, et presque aucune sur les effets du pouvoir des Wisigoths concernant la vie et les activités locales. La plupart des lettres de Ruricius étaient adressées à des membres de sa famille et à des amis, ainsi qu’à des évêques voisins ou plus lointains.. Certains de ses correspondants restent mal connus de nous.

Ce sont des lettres d’art, au style très recherché et très précieux, comme l’exigeait la correspondance de l’époque. Certaines expriment ses préoccupations familiales, évoquent des pensées amicales ou des actes d’amitié, se consacrent à de la consolation ou du réconfort. D’autres demandent ou offrent un soutien spirituel et une direction de conscience. Plusieurs ont pour thème les aspects administratifs de ses fonctions épiscopales.

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