Sainte JULIENNE DE CORNILLON
Sainte Julienne de Cornillon
Julienne de Cornillon (1192-1258)
Native de Rétines (1192), près de Liège en Belgique, elle devient religieuse augustine et prieure du Mont-Cornillon. Dans cette charge, elle promut l'institution de la Fête-Dieu. Gratifiée de révélations divines, elle fut traitée de fausse visionnaire et chassée de son couvent. Rappelée par l'évêque de Liège puis définitivement expulsée en 1248, elle trouva refuge auprès des cisterciennes de Salzinnes, dans le Namurois. Après la destruction de ce couvent par un incendie, elle se retira à Fosses, où elle vécut en recluse. Elle mourut en 1258
Vierge, religieuse Augustine puis prieure du monastère du Mont-Cornillon au diocèse de Liège.
Elle fut appelée, par ses révélations, à développer dans l'Église la Fête du Saint-Sacrement ou Fête-Dieu(*). Traitée de fausse visionnaire, elle connut d'abord la persécution des sœurs qui la chassèrent de son couvent. L'évêque la rappela, mais, en 1248, elle en fut encore chassée. Elle se retira auprès des cisterciennes de Salzinnes dans les environs de Namur, puis à Fosses où elle vécut en recluse.
(*) La Fête-Dieu célèbre la présence réelle du Christ dans le Saint-Sacrement de l’Eucharistie. Née au pays de Liège en 1246 à l’initiative de sainte Julienne de Cornillon, elle a été presque aussitôt étendue à l’Église universelle par Jacques de Troyes, ancien Archidiacre de Campine, devenu pape en 1261 sous le nom d’Urbain IV.
Le 17 novembre 2010, le Pape a tracé le portrait de sainte Julienne de Cornillon, qui contribua à l'institution du Corpus Domini. Née près de Liège (Belgique) à la fin du XII siècle, Julienne fut orpheline à cinq ans et confiée aux augustines de Mont Cornillon, où elle prit l'habit religieux pour finir prieure. Elle disposait d'une bonne culture et d'un sens christique profond, vivant avec une intensité particulière l'Eucharistie. A seize ans elle eut une première vision, qui la porta à comprendre qu'en adorant l'Eucharistie, les croyants pourraient renforcer leur foi, accroître l'exercice des vertus et réparer les offenses faites au Saint Sacrement. Elle "se confia à deux autres adoratrices de l'Eucharistie...et elles fondèrent ensemble une alliance spirituelle en vue de la glorifier.
Puis Benoît XVI a rapporté que, après des réticences, l'évêque de Liège retint l'initiative des trois religieuses et institua une fête diocésaine du Corpus Domini. Bientôt d'autres évêques firent de même. Mais Julienne "dut subir une dure opposition dans le clergé et chez le supérieur de son couvent. Elle quitta Mont Cornillon avec des consœurs et alla de couvent en couvent cistercien pendant dix ans, continuant à diffuser le culte eucharistique. Elle mourut à Fosses La Ville en 1258 et, en 1264, "Urbain IV institua la solennité universelle du Corpus, fixée au jeudi de Pentecôte... Pour donner l'exemple, le Pape célébra cette nouvelle fête à Orvieto, ville italienne où il résidait... Le célèbre corporal du miracle eucharistique survenu à Bolsena l'année précédente" est encore conservé dans la cathédrale d'Orvieto. "Urbain IV demanda à Thomas d'Aquin, un des plus grands théologiens de l'histoire, d'en composer l'office liturgique... Après la mort de ce Pape le Corpus Domini restait limité à certaines régions d'Italie, de France, d'Allemagne et de Hongrie. En 1317, Jean XXII en étendit la célébration à toute l'Église".
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