Sainte VERONIQUE
Sainte Véronique Femme ayant essuyé le visage du Christ montant au Golgotha (1er s.) ou Bérénice. Le nom de Véronique provient probablement d’une expression hybride, mi-latine, mi-grecque, vera icona (« véritable image »). L’histoire de Véronique est liée à la Passion de Jésus, et plus précisément au Chemin de Croix. Elle est une de ces femmes de Jérusalem dont Luc parle et à qui Jésus aurait adressé ses dernières paroles. La dévotion du "Chemin de la Croix évoque le souvenir de cette femme qui aurait bravé la foule hostile pour essuyer le visage du Christ pendant sa Passion, recueillant ainsi sur son linge la Sainte Face. Sainte Véronique par Hans Memling (vers 1433–1494)Plusieurs légendes sont à l’origine de ce récit : Le nom de Véronique qui en grec, vera icona, veut dire : l’icône authentique. Le linge que, dit-on, le Christ aurait envoyé au roi d’Edesse, Abgar, avec son image. A quoi la piété occidentale ajoute un élément de la quête du Graal, ou même en faisant de Véronique, l’épouse de Zachée, avec qui elle serait venue jusqu’à Soulac et Amadour. Laissons notre piété se tourner seulement vers ces femmes qui pleuraient durant la Passion du Seigneur et à qui Jésus a dit qu’elles feraient mieux de pleurer sur elles et Jérusalem. Sainte Véronique est évoquée dans la sixième station du chemin de croix, bien que l’Évangile ne mentionne pas l’épisode. Sixième station, Véronique essuie le visage de Jésus (Site du Vatican) Véronique, une des femmes qui suit Jésus, qui a compris qui il est, qui l’aime et par conséquent souffre de le voir souffrir. À présent, elle voit son visage de près, ce visage qui avait très souvent parlé à son âme. Elle le voit bouleversé, sanglant et défiguré, quoique toujours doux et humble. Elle ne résiste pas. Elle veut soulager ses souffrances. Elle prend un linge et tente d’essuyer le sang et la sueur de ce visage. Une femme essuie le visage de Jésus La tradition a donné un nom à cette femme : Véronique... car s’est développée la légende selon laquelle le visage du Christ serait resté comme imprimé sur le linge qu’elle avait utilisé. Ce sera le début de l’histoire du linceul de Turin. Longtemps on a gardé plié ce linge, ne laissant voir que le visage du Christ, "véritable icône" ou représentation de celui qui donne sa vie pour nous. Un internaute nous signale : "Le linge de Véronique ne devrait pas être confondu avec le Mandylion, linge que le Christ aurait envoyé au roi Abgar d’Edesse : le premier représente le Christ de la Passion, couronné d’épines ; le second est l’image non faite de main d’homme qui a probablement inspiré les premières icônes du Christ, comme la Sainte Face (XIIe s.) conservée à la cathédrale de Laon. La représentation de sainte Véronique n’a pas varié depuis le XIII siècle : elle est vêtue en matrone et tient devant elle, à deux mains, un fin voile portant le visage de Jésus. Par contre le visage du Christ est serein, soit portant la couronne d’épines, notamment à partir du XIV siècle. Avec Véronique, faisons-nous proches de tous ceux qui connaissent la douleur de l’échec, la mort par condamnation et les railleries du peuple qu’aurait écouté un souverain détenteur de pouvoir, la maladie où un geste plein de douceur redonne espoir. Tous ceux qui sont proches des plus pauvres , des démunis ne sont-ils pas eux aussi image de Dieu ? Cela renvoie au texte du Matthieu 25, 35-36 : « Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire, j’étais un étranger et vous m ‘avez accueilli, nu et vous m’avez vêtu… » Les spécialistes des Armées en matière photographique et cinématographique trouvent évidemment en sainte Véronique une protectrice toute indiquée.
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