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DES EXPLICATIONS NECESSAIRES

Ce dimanche 30 septembre 2018, Mgr Camiade est venu à Limogne pour bénir et envoyer en mission 4 membres de notre communauté, au sein de la nouvelle EAP. Beaucoup de questions légitimes se posent, aussi, nous devons apporter quelques éléments d’explications !

S’il faut laisser vivre ces nouvelles structures afin d’ajuster ensuite, et si notre évêque viendra une semaine en janvier 2019, chez nous (et nous pourrons alors lui poser toutes les questions qui demeurent !), il est important de clarifier l’évolution future de notre paroisse (oui, notre groupement paroissial est appelé à devenir une paroisse unique !).

Nous avons opté pour la démarche suivante : citer notre évêque pour donner quelques explications liées à la mise en pratique au sein des particularités de chez nous.

« La charte des paroisses vise à unifier l’organisation des paroisses dans le diocèse de Cahors ». D’emblée, Mgr Camiade nous précise que le temps où chaque paroisse vivait selon son propre fonctionnement est terminé. Il en va de l’unité diocésaine et de l’évolution de l’Eglise. Il le confirme d’ailleurs : « l’unification de la structure des paroisses aura de nombreux avantages : développer une conscience diocésaine, une culture et un langage commun, faciliter l’entraide entre paroisses (…) permettre aux paroisses de mieux accueillir les prêtres quand ils changent de lieu de mission, lesquels pourront s’y retrouver plus facilement.

Le pape François, quand il évoque les paroisses dans La Joie de l’Evangile, nous dit : « la docilité et la créativité missionnaire du pasteur et de la communauté sont nécessaires ». Docilité demande d’accueillir avec bienveillance ces nouveaux changements voulus par notre évêque, la communion étant une des valeurs les plus importantes !

Comme l’écrit Monseigneur : « la docilité suppose de s’inscrire dans un projet missionnaire qui nous dépasse (…). Elle force à regarder ce qui se passe ailleurs et à sortir de l’auto-référencement. Elle doit aider les prêtres et les laïcs à développer leur esprit de service et à résister à la tentation de pouvoir ».

Il est vrai que notre diocèse a connu de nombreuses évolutions, si bien : « beaucoup d’anciennes paroisses sont presque vides, non seulement à cause de la sécularisation mais d’abord faute d’habitants ; un nombre non négligeable de nouveaux venus est à prendre en compte car des populations nouvelles arrivent » pour de multiples raisons (retraite paisible, travail de proximité, etc.). De plus, « une particularité de notre diocèse est l’accueil touristique de populations urbaines nombreuses, y compris dans nos assemblées dominicales, surtout l’été ». Nous pourrions rajouter, concernant notre paroisse : surtout à chaque vacances scolaires. Nous sommes impactés : la mission St Cirq, déployée cette année avec l’oratoire ND des Voyageurs (lié aux grottes de Pech Merle), bientôt le Roc Traoucat, le chemin de St Jacques, surtout au Sud du territoire de notre paroisse, jusqu’au couvent de Vaylats… C’est à prendre en compte, et à se préparer même l’hiver !

Monseigneur continue : « pour beaucoup, la paroisse demeure une référence, souvent perçue comme « prestataire de services » pour les grands moments de la vie (…). Le nombre d’enfants catéchisés connaît un réel effondrement (c’est vrai : l’année dernière, faute de jeunes, les deux pôles (Concots et dans la Vallée) ont dû fermer leurs portes. Et cette année, c’est au tour de Vaylats… Mais le KT à Limogne semble repartir. Comme le lancement de l’Eveil à la foi cette année : nous ne nous résignons pas !) mais la démarche de retour à la foi, des demandes de baptêmes d’adultes deviennent de plus en plus significative ». Il est à noter que notre paroisse est figure de proue du diocèse ! Avec Pauline (baptisée l’année dernière), vont sûrement se joindre deux adultes pour se préparer à leur baptême (et peut-être trois, si Dieu le veut : affaire à suivre !).

Qu’est-ce qu’une paroisse ? « la paroisse est la communauté précise de fidèles qui est constituée d’une manière stable dans l’Eglise particulière, et dont la charge est confiée au curé, comme à son pasteur propre, sous l’autorité de l’évêque diocésain » (Droit Canon 515, 1). La place des prêtres dans les paroisses est fondamentale », mais il n’est pas le « tout » de la mission ! Dans la Joie de l’Evangile, le pape François note la nécessité d’un renouveau pour être plus proche des gens. Il rappelle aussi que les structures de la paroisse ne sont pas tournées vers elles-mêmes mais vers sa mission d’évangélisation : vers le monde, donc !

Vue la baisse du nombre de prêtres (et le mouvement est loin d’être terminé…), Monseigneur est lucide : « aujourd’hui, soit les anciennes paroisses ont été supprimées pour en ériger une plus grande, soit c’est le « groupement paroissial » qui est devenu l’unité pastorale confiée à un curé. Dans les deux cas, l’étendue du territoire, la multiplicité des réalités humaines et pastorales, la difficulté à renouveler les personnes changent fortement le modèle ancien de la paroisse traditionnelle autour de son clocher ». Chez nous, c’est le deuxième cas qui existe. Mais notre paroisse a un défi immense : celui de l’unité ! Le Conseil Pastoral a d’ailleurs défini à l’unanimité, le thème, non seulement de l’année, mais de ces 5 prochaines années : créer l’unité paroissiale !

Cela ne sera pas une unité géographique. Ce n’est ni faisable ni souhaité. L’unité est au service du rapprochement des personnes, là où elles vivent. Ainsi, chaque village doit être honoré, tout en développant la conscience que seul, c’est impossible de tenir. Lors de ma première année, j’ai voulu garder la spécificité de chaque village (et je continuerai, tant que Dieu m’en donnera la force) : chacun a reçu le nécessaire d’investissement (et aucune des 34 églises n’a été oublié), nous avons développé une feuille de messe unique (ainsi, avec l’unité des textes de la Parole de Dieu, de la liturgie eucharistique, s’est rajouté une unité des chants : où qu’on aille dans la paroisse, nous avons une unité liturgique).

Un effort a été fait de changer tous les papiers d’information placardés dans chaque église : un même visuel a été créé (le fond du message, spécifique à chaque église, a été gardé, mais c’est la forme qui a changé : ce message est mis sur un même « parchemin » : ainsi, quand on voit ce parchemin, on sait qu’on est dans notre groupement paroissial). Le journal paroissial a changé de nom : « Causses-Vallées » est un nom qui nous sort d’un nom d’un village pour concerner tout le monde : nous avons soit des causses, soit des vallées !

De plus, une répartition égale des messes a été instaurée à cette rentrée : sur un an, les églises habituelles auront le même nombre de messes. Pour la Toussaint, là où on avait une messe chacun son tour, d’année en année (comme Cenevières/Cornus, par exemple), cette différence a été annulée : chaque lieu a sa propre date pour une eucharistie de la Toussaint. Le secteur un peu délaissé car la foi semble éteinte, un grand secteur (Crégols-Berganty-Esclauzels-Concots-Escamps) fera l’objet d’une attention particulière cette année (création de projets à Concots, remise en état complète de l’église de Berganty avec messe d’action de grâce des jeunes, etc.).

Les secteurs sont préservés : trois secteurs sont aujourd’hui respectés : celui de Vaylats (avec une évolution à venir : dès Pâques 2019, les pères Gilbert et Franz viendront régulièrement célébrer des eucharisties, étude de mettre dans le planning tournant futur (rentrée septembre 2019) les églises de Varaire, Saillac et Jamblusse…), celui du Causse (une répartition équitable des messes est instaurée ; Lugagnac et Concots auront de nouvelles messes afin que, dans la période hors saison (de Toussaint à Pâques), un partage ait lieu et un effort soit demandé aux quelques paroissiens de Limogne de prendre leur tour pour aller aussi dans les autres villages). Et finalement celui de la Vallée.

Notre groupement a vécu des changements récents et rapides, liés à l’évolution du nombre de prêtres : dans la vallée, lors du décès du père Pradeille, la paroisse de Cabrerets a été « éclatée » en trois paroisses : Cajarc, Labastide Murat et Limogne. Ce traumatisme est toujours présent et nous devons assurer aux paroissiens de la Vallée que cela ne se reproduira plus. Le secteur de Vaylats a connu une EAP récemment, qui a unifié deux petits secteurs pas forcément tournés vers le même lieu de vie (Vaylats-Bach-Escamps tournés vers Lalbenque ; Varaire et Saillac plutôt vers Limogne et Villefranche). Cette EAP a été très bénéfique : elle a permis d’éviter le découpage non préparé (comme l’a vécu Cabrerets et villages alentour), mais l’EAP a vécu. Par la difficulté de renouveler les membres (comme nous le signale Mgr dans son texte), le secteur est entré dans le giron de notre groupement paroissial, mais il reste des habitudes anciennes à convertir. Avec l’Esprit Saint, tout est possible. Limogne, placé au centre, a toujours eu la certitude d’avoir « sa » messe dominicale, quoi qui se passe. Cela a entraîné une certaine tiédeur et un manque flagrant d’implication des habitants (pour preuve, l’absence souvent répétée d’un représentant de ce village dans les diverses convocations de relecture des différentes équipes paroissiales). Cela nécessite un électrochoc : car la messe n’est pas un dû, elle est un don de Dieu !

Il y aurait beaucoup d’autres particularités à relever, mais, avec la bienveillance de notre évêque qui est favorable au projet, le Conseil Pastoral a rendu une vision unanime : il faut unifier notre groupement en une paroisse unique, afin que chaque village, sur un pied d’égalité, trouve sa juste place. Le nom unique doit transcender les villages et leurs saints patrons. Unanimité s’est fait sur la Vierge Marie : La future paroisse s’appellera « Notre Dame de… ». Vous trouverez une consultation à nous faire parvenir pour compléter les pointillés. Changer de nom demande l’avis du peuple de Dieu et que chacun soit tenu au courant : nous comptons sur vos réponses nombreuses !

Monseigneur continue : « la diminution du nombre de prêtres fait qu’aujourd’hui, les paroissiens attendent de plus en plus de leur curé (…). Si le curé a reçu de l’évêque la charge pastorale d’une communauté paroissiale, il ne la porte pas seul. Des prêtres et des laïcs y participent. Chaque fidèle laïc a reçu des charismes pour le bien de toute la communauté et au service de l’évangélisation. Discerner qui appeler pour tel ou tel service pastoral revient au curé de la paroisse ». La clarté des propos de Monseigneur invite à accueillir avec joie les personnes désignées par le curé qui ne les a pas désigné sur un « coup de tête », mais dans la prière, dans les relations fraternelles, et en prenant le temps du discernement.

Si l’eucharistie est la source et le sommet de toute vie chrétienne (monseigneur insiste longuement, à juste titre, sur cette dimension, en précisant l’importance de l’adoration, notamment. Dans notre groupement, une équipe d’adorateurs se retrouve tous les mardis au presbytère, avec les prêtres, pour adorer le Seigneur et lui confier les intentions très nombreuses que les visiteurs de St Cirq Lapopie nous ont confié tout au long de l’été. Une belle mission d’intercession au nom de l’Eglise de frères répandus sur la surface de la Terre !).

Si la famille est le premier lieu de rayonnement de la foi (cf Amoris Laetitia), il existe d’autres réalités dans la paroisse. Tout d’abord des personnes relais : « le relais est une petite équipe qui assume près d’un clocher un rôle de transmission entre les personnes rencontrées et les structures d’organisation de la paroisse : transmission d’information, d’une feuille paroissiale, visite à des personnes isolées, informations sur la catéchèse… dans ces équipes relais, certaines personnes peuvent avoir la clef de l’église. Ces membres sont reconnus par le curé (…) On veillera à reconnaître de manière significative et encourager ceux qui se dévouent de manière discrète et dans un réel esprit de service, parfois durant de nombreuses années (…) Il peut être bénéfique de réunir au moins une fois par an, à l’échelle de la paroisse, des personnes responsables des relais pour faire le point ».

C’est dans ce sens que chez nous, la paroisse réunit trois fois par an les personnes relais, non seulement pour faire le point et relayer des informations (la dernière en date a eu lieu le jeudi 27 septembre 2018 !), mais aussi pour expliquer les futurs projets paroissiaux et comment cela va inpacter chaque village ! De plus, ce fut l’occasion d’honorer Odette de Vidaillac, qui a reçu en remerciement, une modeste icône bénie par le père Franz : 25 ans de service honoré, c’est important ! Merci, Odette ! Ce sont des réunions très suivies et demandées, puisque seulement 4 villages n’ont pas pu être représentés (dont deux excusés, les personnes concernées avaient des raisons importantes pour être absentes).

A cette occasion, a également été annoncé que le père Franz allait, cette année, lancer une visite fraternelle auprès de nos aînés. Ces visites ne remplacent pas celles des personnes qui amènent la communion (surtout pas !!) ni celles du père Gilbert qui accompagne une 10ène de personnes. C’est une proposition supplémentaire, car la présence sur le terrain, auprès des gens dans chaque village, du curé, est essentielle. Les personnes relais sont invitées à aller visiter des personnes âgées, isolées, malades, qui seraient intéressées de recevoir la visite de leur curé : soit juste pour parler autour d’un verre de l’amitié, ou alors pour faire ses pâques, recevoir la communion (mais ce n’est pas obligatoire : la visite peut concerner des personnes en recherche de sens, des personnes qui veulent juste « casser » leur solitude, des personnes non croyantes mais qui sont des amoureux de la fraternité et du partage). Une fois le désir exprimé, le père Franz, accompagné de la personne relais, prendra une bonne heure dans chaque foyer. Là aussi, affaire à suivre !

Outre les personnes relais, si importants pour tenir le lien local de la paroisse, il y a les différents conseils. J’ai voulu prendre de la hauteur (et ne pas juste expliquer ce qu’est l’EAP), pour voir que la paroisse n’est pas uniquement la structure et qu’il y a tant de personnes qui se dévouent. J’aurai pu parler des autres équipes : l’économat, les personnes qui comptent les quêtes, l’équipe qui prépare le Causses-Vallées, notre secrétaire qui rend tant de service et qui met en chemin tant de bonnes volontés, l’équipe des visiteurs de la Balme, le MCR, l’équipe liturgique, le service de la catéchèse (même s’il est portion réduite), les JND qui animent tant d’activités, les équipes qui réparent ci et là les affaires (merci à Miguel et à Eric, notamment !), les bénévoles des pèlerinages paroissiaux (Roc Traoucat, ND des 7 Douleurs de Lugagnac, Ste Germaine de Pibrac à Promilhanes, St Jean-Baptiste à St Jean de Laur), les sœurs du couvent de Vaylats, les équipes qui accueillent les pèlerins de St Jacques (Varaire, etc.), les groupes de sauvegarde du patrimoine, les élus qui travaillent en harmonie avec la paroisse, toutes les petites mains qui fleurissent, qui nettoient toutes nos églises à chaque célébration, les bénévoles qui entretiennent le jardin du presbytère, le secrétariat (comme Lucienne qui tient avec compétence les dossiers de mariages, les registres paroissiaux, le suivi des sépultures, etc.), l’équipe de l’OGEC qui anime l’école St Joseph, et tant d’autres personnes qui œuvrent discrètement au service du bien commun et de la fraternité.

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