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Saint BARNARD

Dernière mise à jour : 1 juin 2020

Saint Barnard Archevêque de Vienne, en Isère (✝ 841) Barnard nait en 778 à Izernore (anciennement Izarnodurum), non loin de Nantua, d’une famille noble et puissante, dont il est le plus jeune des enfants. Son père, nommé Héliarde, l’envoie dès l’âge de dix ans dans un collège de prêtres où il reste quelques années avant qu’ils ne le rappellent auprès d’eux après le décès de tous ses frères. Fortement épris de piété, ses parents le trouvent presque continuellement en prière et isolé du monde. Cette conduite lui attire le mécontentement de son père qui le lui fait savoir : "A Dieu ne plaise, mon fils, que je blâme le parti de la dévotion que vous paraissez avoir embrassé ; mais faites réflexion que la vertu d’un gentilhomme doit être différente de celle d’un solitaire, et qu’on peut remplir les devoirs du monde sans violer ceux du christianisme : Au reste, je vous vois souvent rêveur et comme un homme qui médite quelque projet ; prenez garde, car si vous déshonorez mon nom, votre père deviendra votre persécuteur". Arrivé à l’âge de dix-huit ans, et pour tenter de le faire renoncer à ses projets, ils pensent lui faire épouser une jeune fille issue d’une riche famille et le former au métier des armes. Engagé dans l’armée de Charlemagne en 797 il va trouver dans la discipline militaire une rigueur qui va lui convenir et en prenant part aux campagnes d’annexion de la Frise orientale en qualité d’officier il se distinguera par sa bravoure. En 798 il accompagne le monarque à Aix-la-Chapelle puis reprend la campagne militaire contre les Saxons montrant toujours autant de valeurs dans les combats que de sagesse dans ses conseils ce qui lui attire l’estime des officiers. C’est dans ces années qu’il perd ses parents ce qui l’incline à retourner chez lui. Il se décide à se séparer de ses biens au profit des pauvres et de quitter son épouse et ses enfants non sans leur laisser le moyen de vivre avec aisance. Barnard décide donc en 803 de créer un hospice et de le doter de revenus confortable puis de se retirer dans le Bas-Bugey pour restaurer l’abbaye Notre-Dame d’Ambronay. Au regret d’avoir laissé ses enfants il fait construire une maison nommée la "chapelle de saint Barnard" au lieu-dit "les sept fontaines" destinée à les recevoir ainsi que les visiteurs de passage. Il passe les premières années à Ambronay en retraite et en prières avant d’être élu au siège d’abbé de ce monastère. À trente deux ans, en 810, et de mauvaise grâce, il succède à Wolfère à la tête de l’évêché de Vienne sur l’insistance du pape Léon III qui lui envoie l’abbé Grégoire ainsi qu’une lettre se terminant ainsi : "...Que si cette lettre ne suffit pas pour vous soumettre, nous tiendrons comme une injure faite au saint-siège toute la désobéissance que vous montrerez à notre cher frère Grégoire que nous envoyons en qualité de légat". Cette lettre incite donc Barnard à quitter le calme de son monastère pour partir servir le diocèse de Vienne en qualité d’évêque. Au cours de son épiscopat Il est un ardent partisan de l’adjonction du filioque dans le symbole de la foi et prend parti dans les conflits qui opposent les petits-fils de Charlemagne, ce qui le contraint à l’exil. Articles détaillés : Collégiale Saint-Barnard et Romans-sur-Isère. Il fait construire en 838 une abbaye bénédictine au bord de l’Isère, près d’un gué très fréquenté nommé "champ de Conquar" et la dédie à Saint Pierre et Saint Paul. Autour de ce monastère, qui prendra son propre nom au XIIIe siècle (Collégiale Saint-Barnard), se développe rapidement une ville alors riche et prospère : Romans-sur-Isère. Barnard y meurt le 22 janvier 841. Il sera canonisé en 944. Le pape Pie X a confirmé son culte.


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