Saint BASILIDE

SAINT BASILIDE ET SES COMPAGNONS, Saint Basilide martyr à Lorium
Près de Jean de Sahagun apparaît sur le Cycle un groupe de martyrs ; à la suite de l’apôtre de la paix se présentent quatre guerriers des armées du Seigneur. C’est qu’en effet la guerre et la paix se donnent la main et ne font qu’un, dans le royaume du Fils de Dieu. La paix que le Christ a prêchée, la paix de l’homme avec Dieu, avec lui-même, avec ses frères de la cité sainte, est au prix des combats avec Satan, avec la chair, avec le monde et la cité maudite. Unissons donc, ainsi que l’Eglise, en un même hommage, le glorieux confesseur du XVe siècle et les athlètes du temps des persécutions.
Basilide, Cyrinus, Nabor et Nazaire, soldats romains, nobles par la naissance et illustres par la vertu, ayant embrassé la religion chrétienne, prêchaient le Christ Fils de Dieu. C’était sous l’empire de Dioclétien. Le préfet de la Ville Aurélius les fit saisir, et les mit en demeure de sacrifier aux dieux ; ils méprisèrent ses ordres,et furent jetés en prison. Pendant qu’ils priaient, une lumière éclatante remplit soudain ce lieu à la vue de tous ceux qui s’y trouvaient ; touché par cette splendeur céleste, le geôlier Marcellus, et beaucoup d’autres avec lui, crurent au Seigneur Jésus-Christ. Cependant les confesseurs, sortis ensuite de la prison, y furent jetés de nouveau par l’empereur Maximien qui les fit auparavant battre avec des scorpions, pour avoir, sans égard à son commandement , reconnu hautement Jésus-Christ comme le seul Dieu et Seigneur. Ramenés sept jours après devant l’empereur, ils persévérèrent à tourner en dérision les fausses divinités et à confesser intrépidement le Christ Dieu. Condamnés par suite à mort, ils furent frappés de la hache. On jeta leurs corps aux bêtes ; mais ils furent respectés par elles, et les chrétiens les ensevelirent avec honneur.
Soldats de Jésus-Christ, vous nous faites comprendre la nature de la paix qu’il est venu apporter sur terre aux hommes de bonne volonté. Son prix est celui de Dieu même, qui se communique, à qui en est digne, avec elle et par elle. Sa fortifiante suavité surpasse tout sentiment, même celui des tortures que tout chrétien doit, comme vous, être prêt à subir pour garder ce trésor unique. C’était elle qui, pendant vos tourments et sous le coup de la mort, tenait en haut, libres et dégagés, vos intelligences et vos cœurs (1) ; c’est elle qui, en présence de l’indivisible et pacifique Trinité, fait maintenant votre béatitude. Quelles que puissent être les conditions variées de notre vie sur la terre, conduisez-nous, saints martyrs, par la voie de cette paix pleine de vaillance et d’amour, au repos de la fin bienheureuse.
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