Saint HORMISDAS
Hormisdas Pape, Saint (ca. 450-523)
Hormisdas, 52e pape, du 2 juillet 514 jusqu’à sa mort, le 6 août 523, est vénéré comme un saint par l’Église catholique. Il est célébré localement le 6 août.
Hormisdas, Christian Settipani, naquit à Frosinone, ou Frusino, près de Rome, vers 450. Sa famille était aisée et honorable. Cependant, le nom de Hormisdas, d’origine iranienne, très rare dans le monde latin d’alors, lui faisait penser qu’il était peut-être un descendant du Sassanide, Hormizd, réfugié à Rome en 322. Cependant avant de recevoir les ordres sacerdotaux, car il voulait devenir prêtre, Hormisdas se maria et eut un fils qui devint plus tard, le pape Silvère, de 536 à 537.
La situation de l’Église à cette époque était particulièrement compliquée en raison des hérésies qui cherchaient à s’imposer : monophysisme proche du monothélisme et le schisme acacien notamment. Sous le pape Symmaque qui gouverna l’Église de 498 à 514, Hormisdas devint diacre, et pendant le schisme de l’antipape Laurent, il fut l’un des membres les plus éminents du clergé fidèle au pape Symmaque.
Que se passait-il donc ? Symmaque était né en Sardaigne, vers 450. Il fut élu pape le 22 novembre 498. Malheureusement, en même temps que lui, un autre pape fut élu, l’antipape Laurent, soutenu par une partie dissidente du clergé qui souhaitait un rapprochement avec l’Église de Constantinople. Hormisdas, pendant toute la durée du schisme, fut l’un des membres les plus éminents du clergé fidèle à Symmaque. Au synode tenu à Saint-Pierre en 502, il exerça la fonction de notaire, et c’est alors qu’il rencontra Ennodius de Pavie ordonné diacre en 502, qui lui prédit qu’il deviendrait pape. Je vous rappelle qu’Ennodius, d’abord conseiller de l’évêque Laurent, s’était ensuite engagé au service de Symmaque ; puis il participa aux conciles romains de 501 et de 502. Enfin, Ennodius devint évêque de Pavie en 514. Plus tard, en 515, puis en 517, Hormisdas, devenu pape, envoya Ennodius comme légat à Constantinople, afin de défendre l’Église romaine au sujet du schisme d’Acacius.
Revenons à notre Hormisdas. L’une de ses premières préoccupations quand il fut devenu pape, fut d’éliminer les derniers vestiges du schisme de l’antipape Laurent, en accueillant de nouveau, dans l’Église, ceux qui ne s’étaient pas encore réconciliés avec elle. Et parlons maintenant du schisme acacien. Le lendemain des funérailles de Symmaque, Hormisdas avait été consacré évêque de Rome. Or, Zénon, empereur de 474 à 491, avait provoqué une rupture entre les Églises d’Orient et d’Occident. Pendant ce temps, Acace, patriarche de Constantinople, de 471 à 489, rédigea en 482, l’Henotikon (ou hénotique en français), compromis susceptible, selon son point de vue, de réunir les chalcédoniens et les monophysites. C’est cet hénotikon, condamné par Rome en 484, qui provoqua le schisme acacien. Anastase, empereur de 491 à 518, proche des monophysites persécutait les évêques qui voulaient conserver les décisions du concile de Chalcédoine. Mais Rome ayant condamné l’hénotikon, les trois patriarches Macedonius de Constantinople, Élias de Jérusalem, Flavien d’Antioche furent chassés de leurs sièges. En 519, pendant le pontificat d’Hormisdas, l’Hénotikon fut révoqué par l’empereur Justin 1er. Nous devons noter ici que durant toutes ces discussions, quelques évêques de Scythie, (en gros l’Iran actuel), d’Illyrie (l’Albanie actuelle) et de Dardanie (territoire antique incluant une partie du Kosovo actuel et de la Macédoine) revinrent dans la communion avec Rome. Ces évêques se prononcèrent contre Acacius.
Nous devons noter également qu’Hormisdas se fit remarquer par son zèle contre les Eutychéens, partisans d’Eutychès, moine proche du monophysisme condamné par le Concile de Chalcédoine en 451. De plus, concernant la discipline ecclésiastique, Hormisdas décréta que les charges d’Église ne devaient être ni achetées, ni rétribuées.
Comentarios