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Saint LUNAIRE


Saint Lunaire Évêque régionnaire en Bretagne (IVe siècle)

Saint-Lunaire vient de saint Lunaire, évêque gallois, qui débarque en Bretagne en 535.

Saint-Lunaire est un démembrement de la paroisse primitive de Pleurtuit. En 535, Lunaire, l’un des fils de Hoël 1er vient en Bretagne rejoindre son frère Tugdual en un lieu-dit nommé Pontual (Pont-Tugdual). Lunaire édifie une église sur la motte Cartier et meurt en 580. Cette église (ou ce monastère), qui dépendait de l’ancien évêché de Saint-Malo, semble avoir été donnée par la suite par l’évêque de Saint-Malo à son Chapitre.

Les moines qui occupés les lieux s’enfuient au IXème siècle face à l’invasion normande. Au Xème siècle, la paix revenue, le monastère est reconstruit. Le bourg de Saint-Lunaire est mentionné dès le XIème siècle et se nomme Pontual. La paroisse de Saint-Lunaire a été d’ailleurs longtemps appelée Pontual (pont de Tudual), du nom de saint Tudual, moine de Grande-Bretagne, fondateur du monastère de Tréguier et évêque de cette ville au VIème siècle.

D’après le Pouillé de Rennes, cette paroisse fut évangélisée par saint Lunaire en 540 ; elle porta longtemps le nom de Pontual, que lui donnent encore des actes du XVIIème siècle. Les évêques de Saint-Malo donnèrent vraisemblablement la paroisse de Pontual à leurs chanoines réguliers, qui la desservirent eux-mêmes pendant un certain temps ; mais lorsque le Chapitre de Saint-Malo fut sécularisé, en 1319, il lui fallut partager avec un recteur séculier les revenus de l’église de Pontual, montant alors à 80 livres ; il fut donc convenu que désormais le Chapitre jouirait de toutes les dîmes de blé, anciennes et novales, et que le vicaire perpétuel ou recteur aurait le reste des biens de cette église, à condition de supporter toutes les charges de la paroisse et de payer les décimes et les procurations (« Super ecclesiam de Pontual cujus emolumenta valere reperimus quatuor viginti libras Capitulum percipiet omnes decimas bladi veteres atque novas ; vicarius habebit totum residuum, super quo tenebitur omnia onera parochiœ supportare et decimalia et magistralia consueta solvere annuatim » - Archives départementales d’Ille-et-Vilaine) . Mais aux siècles derniers cet état de choses n’existait plus. En 1684, les deux tiers des dîmes appartenaient au sire de Pontual, seigneur de la paroisse, et l’autre tiers restait seul au Chapitre de Saint-Malo. Les chanoines renoncèrent même à cette dîme en faveur du recteur, car le Pouillé ms. de Saint-Malo (1739-1767) dit formellement que les décimateurs de Saint-Lunaire étaient alors le recteur pour un tiers et le seigneur pour les deux autres. En 1790, le recteur, M. Le Forestier, déclara que le revenu brut de sa cure était de 1.100 livres, qu’il avait 58 livres 13 sols 10 deniers de charges, et qu’il lui restait net 1.041 livres 6 sols 2 deniers (Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, 1 V, 29).

C’est à partir du XIIème siècle qu’est mentionnée la seigneurie de Pontual. Le premier de cette maison venu à notre connaissance est Olivier de Pontual. Au XVIIème siècle, le bourg prend le nom de Saint-Lunaire-de-Pontual, puis Port-Lunaire (durant la Révolution) et enfin Saint-Lunaire (le 7 août 1803).

Les 4 et 5 septembre 1758, une flotte anglaise, forte de 105 voiles, commandée par l’Amiral Howe, débarque dans l’Anse de la Fosse, à l’Est de la Garde Guérin en Saint-Briac, un corps de 9 000 hommes sous les ordres du général Bligh qu’accompagnait le duc d’York, le futur roi Georges III. Elle établit un camp au Village de la Plate-Roche, après avoir pillé Saint-Briac et ses environs : elle incendia les Villages de la Fosse (en Saint-Lunaire), du Mesnil (en Saint-Briac), du Chemin et de la Ville-au-Coq.

Tout porte à croire que saint Lunaire, évêque breton régionnaire au VIème siècle, fonda un monastère dans le bourg actuel qui porte son nom et près de l’église où l’on vénère encore son tombeau. On voit, en effet, par la Vie de ce saint qu’il habitait la Domnonée et le bord de la mer, et D. Lobineau croit que le territoire de Saint-Lunaire lui fut donné par le roi Jona. Il semble même que le couvent de saint Lunaire lui survécut pendant quelques siècles, car on voyait encore au XVIIème siècle, dans le bourg de Saint-Lunaire et devant son église, une maison nommée le Cloître, rappelant l’ancien monastère fondé par le bienheureux ?. La paroisse de saint Lunaire s’appelait jadis Pontual, et ce dut être par suite de la réunion de l’église conventuelle de Saint-Lunaire à la cure de Pontual que celle-ci prit le nom du saint évêque. Une tradition que nous croyons peu ancienne mentionne aussi l’abbaye de Pontual ; mais Pontual était un château et non point un monastère, au moins dans le moyen-âge. Ceux qui croient à l’existence d’un antique monastère de même nom en attribuent la fondation à saint Tugdual (vel saint Tual), dont le nom serait resté à l’établissement, et ils expliquent par cette fondation monastique la formation de la paroisse primitive de Pontual (Pouillé de Rennes).

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