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Messes du 1 au 15 octobre 2017

Mes amis, en tant que jeunes de moins de 110 ans, notre jeunesse n’est pas si lointaine ! Rappelons-nous quand nous avions 18 ans : nous voulions changer le monde, on y croyait ! Et on prenait naturellement les adultes pour des frileux ! C’était normal ! Mais peu à peu, les années se sont rajoutées et nous avons pris conscience que ce n’était pas aussi simple. A mesure où la fougue baissait, notre place s’ouvrait dans la société comme en Eglise. Oui, mais ça, c’était avant, comme le dit la publicité ! Reconnaissons qu’aujourd’hui, la société a bien changé et elle ne laisse que peu de places aux jeunes. Je parle d’une place responsable, libre et respectueuse ! Heureusement qu’on nous avait laissé le temps, on nous a respecté sans jamais brader nos valeurs personnelles et ce que nous sommes ! Oui, ce qui a fait la différence, c’est qu’on nous a laissé du temps ! Aujourd’hui, nous n’avons plus le temps… alors que le rôle d’un aîné est de transmettre la tradition, la foi, l’amour de l’Eglise. Si nous ne laissons pas une place aux jeunes –quitte à faire le sacrifice d’avoir un peu moins de messe-, si on leur impose un discours tout fait, une morale culpabilisante, ils partiront sur la pointe des pieds et ne reviendront pas. Il suffit d’observer et de compter le nombre de jeunes à nos messes dominicales. Plutôt que de regretter cette absence, essayons de leur proposer une messe mensuelle : elle est à la fois notre manière de les accueillir, de leur laisser de la place et de les aider à devenir acteur libre et responsable de leur vie en Eglise, tout en leur apprenant les valeurs du bien commun, du service, de la fraternité, de la charité. En prenant de l’âge, ils apprendront qu’en fait, nous en savons pas grand-chose, alors qu’à leur âge, ils sont persuadés d’avoir raison ! Cela s’appelle l’humilité ! Et l’humilité demande beaucoup de temps pour mûrir, pour être sincèrement vécue. Oui, l’humilité demande de vivre, d’éprouver et de ressentir, d’incarner des vraies valeurs qui ne nous appartiennent pas et qu’on nous a transmis. Laissons ce temps aux jeunes, offrons-le leur, afin de leur donner de la place : non pas toute la place, mais une juste place ! Avec la force de l’Eucharistie, nos jeunes trouveront des lieux de vie pour incarner une vraie charité et fraternité : au KT, à l’aumônerie, auprès de nos aînés dans les EHPAD, lors de la mission St Cirq, etc. Unissons-nous pour vivre une vraie communion : nous rayonnerons la fraternité, la joie, la vie ! Cette communion fera de chacun de nous des jeunes, car quand on aime, on a toujours 20 ans !

Votre curé, père Franz.

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