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Messes du 28 octobre au 5 novembre 2017

Sainte Térèse de Calcutta, saint Blaise ou sainte Philomène à

Limogne… chaque année il y a de nouveaux saints, quel étrange phénomène : l’Eglise produit des saints ! Et ces derniers temps, il y a eu pas mal de papes récents : st Jean XXIII, St Jean-Paul II, et bientôt St Paul VI… On peut alors se poser une question légitime : est-ce que cela ne ressemble pas à une auto-canonisation, une autocélébration de l’Eglise ?

Je ne le crois pas, bien au contraire : l’Eglise a le droit, mais surtout le devoir de reconnaître en elle la sainteté, car elle est l’œuvre de Dieu ! Alors qu’on nous reproche souvent de ne voir que le péché et de dénoncer les erreurs, pour une fois qu’on témoigne de ce qui est beau et de ce qui va bien, on nous en empêcherait ?

Oui, l’Eglise toute entière est productrice de sainteté, à l’image de nos vaches qui sont laitières toute entière, même si tous les

membres de leurs corps ne produisent pas directement du lait ! La fête de la Toussaint annonce ainsi la couleur : Toussaint-tous saints ! Sans exception ! Comment le comprendre ?

Prenons une image : toutes les allumettes d’une même boîte,

chacune avec sa goutte de phosphore rouge ou bleu. Nous avons tous notre petite goutte personnelle de sainteté donnée par Dieu, prête à s’embraser si on la frotte là où ça gratte.

Mais il n’y a qu’un grattoir pour toute la boîte. Ce grattoir de notre sainteté, c’est l’Eglise ! Mais la vraie Eglise, celle qui est sans

compromission, sans complaisance, qui offre un vrai frottement de fraternité, de partage et d’amour ! Alors là oui, l’Eglise nous embrasera, nous fera flamber d’amour, en devenant communicatif : les allumettes autour de moi risquent de s’enflammer à mon contact !!

Face à un message universel actuel qui nous endort –chercher à tout prix notre confort-, le Christ nous invite à mettre notre joie dans ce que nous fuyons : les pleurs, les persécutions, etc.

Lui, le seul saint, nous rappelle une vérité : sans Lui, nous ne

pouvons rien faire. Si je suis riche et heureux, je ne vous apprends rien d’intéressant, de même si je suis pauvre et malheureux… Mais si je suis pauvre et heureux, c’est qu’il y a quelqu’un dans ma vie.

J’ai dû rencontrer quelqu’un qui me donne de porter ma peine, mes souffrances, mon handicap… alors je rends un témoignage de Dieu : je révèle la présence et l’action du Tout-Autre, à travers l’amour d’un autre qui est mon frère et qui me partage sa joie. Tel est le bonheur que propose Jésus : entrer dans Sa joie ! C’est déjà ce qu’il fait aujourd’hui et c’est encore ce qu’il dira au seuil du Paradis : « entre dans la JOIE de ton Seigneur » (Mt 25,23). Père Franz

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