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Mot du père Franz - Messes du 10 mai au 27 mai

En ce jour, nous célébrons un court article de notre Credo : « il est monté aux cieux, il est assis à la droite de Dieu, le Père tout-puissant ». Mais nous ne fêtons pas une absence, le départ du Christ, une fois sa mission terrestre achevée. Nous célébrons plutôt sa présence !

Aujourd’hui, le Ressuscité entre dans la joie de son Père : il part nous préparer une place ! Alléluia ! Mais Jésus ne nous abandonne pas ! Il est avec nous, tous les jours jusqu’à la fin des temps. Rappelons-nous de sa promesse : « là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux ». Toutefois, c’est une présence bien différente. Car il est ici-bas mais en gloire au Ciel. Il est retourné à la maison du Père et nul ne verra plus son visage ici-bas, ce visage d’homme né au Moyen-Orient. Le visage d’un homme jeune, rayonnant d’amour, de liberté, de franchise, d’humilité. Nous ne verrons plus son visage, avant de le revoir au Ciel, et pourtant il demeure avec nous tous les jours…

On comprend que le cœur des Apôtres soit partagé entre la tristesse et la joie. Tristesse de voir leur Maître disparaître définitivement à leur regard ; joie de le savoir aux côtés du Père. Le texte des Actes des Apôtres nous les montre les yeux rivés au ciel. Ils sont figés, comme la stupeur peut nous figer devant la disparition d’un être cher. Comment vivre s’il n’est plus là ? Comment garder l’espérance ?

Or, deux envoyés de Dieu –et si c’était nous, soutenant l’espérance de nos frères en deuil ?- ramènent doucement mais fermement le regard des disciples du ciel vers la terre : il vous faut continuer de vivre, en attendant de revoir cet être cher de l’autre côté ! Allons dans le monde entier, c’est-à-dire, ne restons pas immobile, enfermés dans la douleur, figés dans la nostalgie du passé. C’est devant, c’est demain que désormais les choses se passent ! Mettons nous en route, soyons des personnes en chemin. La foi n’est pas un regard figé sur l’horizon du passé, mais une itinérance, une sortie de soi, de tout esclavage… Croire, c’est marcher vers, c’est aller retrouver son Maître sur les chemins de la vie, à commencer au travers de mes frères et sœurs en humanité. Au cœur de ce monde, et plus particulièrement au cœur de toute blessure humaine.

« Le Seigneur travaillait avec eux » précise l’Evangile. On dit d’une maman qui va accoucher qu’elle est entrée en travail. C’est de cela dont il s’agit, faire accoucher les âmes au don de la foi. Oui, Jésus est là, mystérieusement présent en ce monde, qui travaille les cœurs et les âmes. Travail d’enfantement, travail de mise au monde, de remise au monde à son Père, travail de libération… Eclat joyeux du Ciel dans la pénombre de la Terre.

Fêter l’Ascension, c’est fêter le Ciel sur la Terre !

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