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CATECHUMENAT

Historique des rites préparatoires : le catéchuménat.

Son origine est très ancienne. Il n’est pas mentionné explicitement dans les Actes (où c’est l’adhésion de foi qui fonde le baptême). Le catéchuménat n’a pour but que d’approfondir la foi en celui à qui on va être configuré. Dès le 2ème S, on a une 1ère organisation du Catéchuménat qui engage 3 lieux : La doctrine : la transmission des vérités révélées, La rectification : de la vie morale, Exercices spécifiques de préparation : prières et jeûne. Hippolyte de Rome nous montre une organisation, au 3ème S à Rome, très rigoureuse. On les amène devant les docteurs (catéchistes) accompagnés de témoins de moralité (les futurs parrains). Le catéchuménat durait 3 ans où on devenait familier de la Parole de Dieu : tout un chemin qu’on a redécouvert. L’importance est mise sur la Semaine Sainte qui précède le baptême des catéchumènes. On l’a retrouvé avec la rénovation du catéchuménat. Avec St Ambroise (4ème S) et St Augustin, on a des sources très riches. On peut distinguer plusieurs étapes :

Admission au catéchuménat, le temps du catéchuménat qui dure 3 ans, une élection (appel) par l’évêque, la préparation la plus proche est le Carême : le temps du Carême a pour rôle d’être un temps préparatoire à la rénovation baptismale (c’est le sens 1er du Carême). Le Carême sera aussi le temps de préparation du pénitent qui reçoit le pardon à Pâque (quand le sacrement de réconciliation n’existait pas encore). On a des temps d’instructions : très tôt (Rome, 5ème S), les 3ème et 4ème dimanches de Carême sont les étapes (des scrutins) particulières. Avec les Evangiles de la Samaritaine et de la revivification de Lazare entre autres. Ce sont les Evangiles de l’année A, qu’on peut prendre en année B ou C pour respecter la préparation des catéchumènes. Dès le 6ème S, on a peu à peu la généralisation du baptême des enfants en bas âge, car : - Le Christianisme se répand : donc la conscience de l’importance du baptême se développe car il est considéré comme le meilleur pour leurs enfants.  La mortalité infantile : pour ne pas les laisser mourir sans baptême. Il commence à y avoir plus de baptêmes d’enfants que d’adultes dès le 6ème S et cela a de nombreuses conséquences. Par exemple, celui du rôle des parrains. Aujourd’hui, les parrains sont des substituts avec les parents, à la foi dont l’enfant sera initié. On a perdu cette force du témoin de moralité. Il est bon de retrouver le sens de la présence du parrain et de la marraine. Ce n’est pas que l’ami du cœur.

Leur rôle : ils portent l’enfant au Seigneur et porteront l’enfant dans la foi.

S’ils n’ont pas la foi, on passe à coté de quelque chose. Ce n’est pas prescrit explicitement, mais le parrain doit être chrétien, donc baptisé. Il est dommage que le parrain ne participe pas à la préparation au baptême. On a une régression et une disparition du catéchuménat qui se produit, car on est en chrétienté et en raison de la généralisation des baptêmes d’enfants en bas âge. Les scrutins passent des dimanches du Carême à des jours en semaine, pour finalement disparaître. Paul V, au 17ème S, qui a beaucoup légiféré sur les sacrements après le Concile de Trente, rédige un rituel autre que celui du baptême des enfants (avec un retour frileux aux scrutins).

La restauration du catéchuménat au 20ème S. Jean XXIII, en 1963, donne un ordo sur le baptême dans le temps et restaure : Les 7 étapes du catéchuménat : de l’accueil au baptême, Les scrutins aux dimanches du Carême. Vatican II reprend cela : Sacro Sanctum Concilium (§ 64 – 70) entérine le décret de Jean XXIII et appelle à une restauration du Catéchuménat, demande deux rituels séparés. On aboutit à un ordo : Pour les petits enfants : promulgué par Paul VI en 1969, Pour les catéchumènes : en 1972. Ordo de 1972 pour le baptême des adultes : Quatre temps sont retenus :  L’entrée en Catéchuménat,  Le Catéchuménat lui-même : avec un temps qui est de 2 ans (mais c’est modulable avec accord de l’évêque) pour approfondir la foi du catéchumène. Le catéchumène a une foi pré baptismale, même s’il reçoit la foi lors du baptême. En plus, il est déjà justifié même si sa foi ne recevra sa forme habituelle que lors du baptême. Il y a des rites : exorcisme et bénédictions.  Ultimes préparations : le Carême, avec l’appel décisif des catéchumènes : fait par l’évêque ou son délégué.  Le baptême : lors de la Vigile pascale. Il y a 3 célébrations dans le parcours :  Celle d’entrée en catéchuménat : 1ère étape.  Celle de l’entrée dans l’ultime préparation : l’appel décisif : et l’inscription du nom : c’est un appel nominal. C’est le temps de la purification et de l’illumination, ainsi que de ces rites. C’est à ce moment qu’on a les scrutins. Ce rite porte sur la liturgie de la Parole, plusieurs prières (exorcisme et bénédictions), renvoie des catéchumènes suivi de l’eucharistie (c’est comme cela que se passe chaque scrutin). Il y a aussi la reddition du Credo et du Notre Père. Le célébrant peut le faire quand il le veut (1er, 2ème ou 3ème dimanche de Carême). On transmet le trésor de la foi et le catéchumène est invité à le recevoir mais cela demande le respect du temps et de l’implication de la part du candidat. On a aussi le rite de l’Ephrata, le choix du nom chrétien (si ce n’est pas le cas) et l’onction de l’huile des catéchumènes. Ainsi, tous les rites préparatoires du baptême sont faits avant. Tout converge dans le temps vers le baptême (alors que dans le baptême des petits enfants, tout est cumulé dans une seule célébration). Ainsi, lors du baptême du catéchumène, il ne reste plus que l’immersion et on peut redire le Credo. Ensuite, le temps pascal est celui de la Mystagogie. C’est une invitation à continuer la formation chrétienne après le baptême (c’est même plus que recommandé). On invite à réunir les néophytes dans les premiers temps pour approfondir ce qu’ils ont reçu et découvrir encore plus la communauté pour une meilleure insertion. On a une très grande dimension ecclésiale, ce qui est bien le sens du baptême : l’entrée dans l’Eglise comme personne. Vers la Pentecôte, on propose une messe de clôture. Il y a même une invitation à célébrer les anniversaires du baptême.

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