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LE "CULTE DES ANGES", L’ASTROLOGIE ET LA VOYANCE ET DIVINATION


Les anges

Dans tout ce qui fait intervenir des entités spirituelles supérieures, il y a la présence des anges, soit bons, soit mauvais. Or, le propre des anges bons est d’intervenir uniquement dans un cadre fixé par Dieu pour mener les hommes au bien, à la vérité ou l’amour authentique de Dieu et de leurs frères. Jamais un bon ange n’interviendra pour conférer aux hommes un pouvoir de domination sur les autres ou une capacité à prédire l’avenir, quel qu’il soit ; ils sont toujours et partout au service de Dieu et de son projet d’amour. Si donc, on est en contact avec un ange et qu’il nous donne ce pouvoir, ce n’est pas un bon ange…

En l’absence d’anges bons, ce sont forcément les anges mauvais qui se manifestent. Or, ceux-ci se cachent ! Le propre des mauvais esprits est de mentir et de se référer en êtres bienfaisants alors qu’ils sont malfaisants. Le démon sait très bien se déguiser en ange de lumière pour abuser ceux qui s’approchent de lui.

L’astrologie

Il ne s’agit pas ici de s’interroger sur le caractère prétendument scientifique de l’astrologie –elle ne l’est pas-, mais sur le fait que non seulement beaucoup d’astrologues se disent « chrétiens », invoquent Jésus, Marie ou des saints et s’entourent de médailles ou même de statues, mais surtout que beaucoup de personnes qui les consultent se disent aussi chrétiens. L’astrologie est-elle donc conciliable avec la foi chrétienne ? Peut-on demander aux étoiles de nous rassurer sur notre futur ? Peut-on les supplier de nous accorder un peu de bonheur ?

En fait, l’astrologie est une pratique superstitieuse qui conduit à d’autres formes de superstition, à la perte de la foi et mène souvent à d’autres pratiques plus graves de l’occultisme.

On y risque surtout une dépendance. On ne fait rien sans consulter son horoscope quotidien. On finit par perdre l’usage normal de sa liberté, de la réflexion et de la mise en œuvre de l’esprit d’initiative. On peut ainsi se plonger dans une paralysie malsaine qui s’enracine dans la peur et dans l’angoisse. On peut aussi finir par développer un attrait assez fort pour la divination, à partir de supports ésotériques, et tomber dans le domaine de l’occultisme. Porter une médaille avec son signe zodiacal est une façon d’afficher extérieurement qu’on croit en la puissance des astres. C’est donc à l’opposé de la foi chrétienne, car il s’agit de croyances païennes. Un vrai chrétien ne devrait jamais porter ce genre de pendentif…

L’astrologie donne donc une fausse idée de la Création, de l’homme et de sa liberté : elle dépeint l’homme comme le jouet des astres, qui déterminent sa vie jusque dans ses moindres détails. Or, les astres ont pour mission de « raconter la gloire de Dieu » et de « manifester l’œuvre de l’homme » (psaume 19.1),, non d’influer sur le destin de l’homme.

Certes, il y a une certaine influence, comme la pleine lune par exemple, mais la Révélation a désacralisé l’univers. Le récit de la Création dans la Genèse va clairement contre l’existence de divinités célestes. Le Ciel, la lune et les astres sont tous créés par Dieu. L’univers n’est plus divin et n’est pas non plus l’avatar d’un divin impersonnel, mais il jaillit de la libre volonté de Dieu, l’Unique, rendant ainsi aux hommes leur liberté. Attribuer aux astres ce qui appartient à Dieu seul est de l’idolâtrie. Dieu a créé l’homme à son image et donc fondamentalement libre.

L’astrologie est moins inoffensive qu’on pourrait le croire. Consulter son horoscope peut vite devenir insuffisant, surtout à l’époque actuelle où le marché des produits proposés est tellement vaste ! Ainsi, graduellement ou très vite, beaucoup d’autres portes vont s’ouvrir à toutes sortes de pratiques relevant du New Age, de l’ésotérisme, de la magie, etc. ou encore de croyances relevant de la réincarnation, du karma. Et tout cela, souvent à notre insu.

La superstition entraîne toujours une dépendance à quelque chose. Dès qu’elle ne suffit plus, on passe à l’ésotérisme ou à l’occultisme. Le point fondamental de l’ésotérisme consiste à croire en la révélation d’une tradition cachée depuis des millénaires, qui s’exprime à travers des symboles, des mythes, des religions ou des philosophes réservées à des adeptes privilégiés. Selon ces doctrines, l’homme se décompose en trois principes : le principe physique d’origine terrestre, le corps ; le principe astral, et le principe spirituel d’origine divine. L’occultisme, le monde de la magie, de la sorcellerie et de l’alchimie, dépendent quant à eux du pouvoir d’êtres supérieurs transmis à certains privilégiés grâce à une initiation.

La voyance et la divination

Avec la voyance, nous entrons encore plus avant dans le monde de l’occulte. Le voyant utilise différents procédés pour pratiquer son art divinatoire (tarots, lecture des lignes de la main, boule de cristal, numérologie, médiumnité, télépathie, catoptromancie –la divination par le miroir-, rêves prémonitoires, etc.). Dans les Actes des Apôtres, Saint Paul est confronté à une Pythonisse, « une jeune servante qui avait en elle un esprit de voyance », qui le poursuit de ses cris. Saint Paul se retourne et ordonne à l’esprit de quitter cette femme « au nom de Jésus Christ » (Ac 16, 18). La femme est immédiatement libérée de l’esprit. Mais ceux qui convoitaient les prédictions de la pythonisse sont furieux et décident de mettre à mort Saint Paul.

Contrairement à Dieu, l’homme ne peut connaître l’avenir, car il est engagé dans le temps. Les anges, bons ou mauvais, ne connaissent pas l’avenir autrement que dans la mesure permise par Dieu. Lorsque les voyants prétendent pouvoir lire l’avenir dans différents supports, ils peuvent anticiper des choses prévisibles, c’est-à-dire accessibles à une déduction, un raisonnement. En faisant intervenir des entités supérieures, ils peuvent obtenir d’elles une certaine connaissance des choses prévisibles, car elles ont une vue plus perçante que la nôtre. Mais cela se limite à un futur très proche.

Le grand danger réside dans le fait qu’il est possible pour le voyant, par l’intermédiaire des mauvais esprits, de connaître le passé puisqu’il a existé, et ainsi de tromper la personne qui le consulte. L’avenir en revanche, nepeut être connu, car rien n’est écrit à l’avance. Il n’appartient qu’à Dieu, un Dieu plein d’amour et de tendresse, à la liberté des hommes, et non à de froides étoiles « où tout serait écrit ».

Là, il y a mise en danger par l’homme de sa propre liberté, dépendance psychologique, risque de manipulation par des esprits dont on ne sait pas d’où ils proviennent… ou dont on en connaît trop bien l’origine…

+Franz, d’après un texte de Mgr Cattenoz

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