Les 7 dons de l’Esprit Saint (2/6)
LES SEPT DONS DE L’ESPRIT SAINT
Avant de voir le rite de la confirmation et les débats sur la place et les effets de ce sacrement, il convient de parler de l’acteur premier qu’est l’Esprit Saint. Dans le sacrement, la Doctrine est unanime sur ce point : l’Esprit nous fait sept dons ! D’où la question… quels sont-ils ? Dans ce don, il faut observer qu’il y a deux protagonistes : celui qui est le plus évident, c’est l’Esprit Saint ! Il est le protagoniste principal, car nul ne peut dire « Jésus-Christ est Seigneur » sans l’Esprit Saint ; personne ne peut répondre à l’appel de Dieu sans lui. Mais il ne faut pas oublier la personne humaine : nous ne sommes pas passifs, nous ne sommes pas des assistés spirituels car Dieu nous aime et en amour, la liberté doit être respectée jusqu’au bout et en totalité. C’est à moi, personnellement et communautairement qu’il revient de répondre à cet appel de l’Esprit Saint, un appel à la liberté. Pour répondre consciemment et librement, l’Esprit Saint nous aide en nous faisant ses fameux sept dons ! Ces dons sont donc au service de notre liberté. Ces dons sont aussi ce qu’on appelle traditionnellement « les arrhes de l’Esprit Saint » : le Christ nous garantit la vie éternelle, à une condition… qu’on l’accepte librement (d’où l’intérêt de nous apprendre à dire « oui » en conscience et en sachant à quoi nous sommes appelés à accepter. Dieu sait que le « oui » est difficile à poser pour la personne humaine. Même la Vierge Marie, lors de l’Annonciation de l’Ange, n’a pas posé son « fiat » de suite. Elle a voulu éclairer sa réponse : « comment cela va-t-il se faire ? », avant d’accepter). Le Christ nous donne les arrhes en anticipation des biens futurs. Les arrhes, c’est l’Esprit Saint. Dieu s’engage à nous donner la plénitude des biens. Il le fait en nous envoyant l’Esprit Saint qui, à son tour, nous donne sept dons. Mais comme tout don, nous sommes libres de l’accepter ou non. Et l’Esprit Saint ne reprendra pas son acompte. Alors, quels sont ces dons ? Le fondement, c’est le Livre d’Isaïe, dans le fameux passage (la fleur sortie du tronc de Jessé) où nous avons une liste de qualificatifs. Il ne s’agit pas d’une simple énumération mais la description des effets que l’Esprit Saint opère dans l’âme humaine. Is 11, 2-3 : « Sur lui reposera l’Esprit de Yahvé, esprit de sagesse et d’intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de science et de piété de Yahvé : son inspiration est dans la crainte de Yahvé ». Dans l’Incarnation, le Nouveau Testament, l’Esprit Saint dépose en Jésus ces 7 dons que décrit Isaïe. Ce qu’il a opéré en Jésus, il le fait aussi en nous. Nous constatons une progression dans cette série (qu’on appelle « théologie descendante ») : la Sagesse est le plus haut des dons, alors que la crainte n’est que le commencement de ce chemin de sanctification. Pour le Christ, il est normal que la Sagesse soit infuse de manière principale (car c’est la Sagesse qui a créé toute chose, et le Christ est celui « par qui tout a été fait », comme on le dit dans le Credo), alors que la crainte de Dieu (le respect de Dieu) ne soit qu’une formalité, une sorte de complément. Mais pour les personnes humaines, comme nous sommes pêcheurs, limités, nous recevons ces dons dans un ordre ascendant et inverse : la crainte de Dieu devient la base de l’édifice spirituel, puis nous nous élevons de degré en degré, jusqu’à la Sagesse qui nous unit en Christ. Le baptême est le sacrement qui nous les donne en germe, la confirmation les déploie en nous, en faisant de nous des adultes spirituels, et le sacrement de Réconciliation nous les redonne si nous les avons perdu par le péché. Le chiffre « Sept » est d’une symbolique forte ; il est symbole, dans la Bible, de perfection : Sept dons pour arriver à la perfection de la vie spirituelle ; sept sacrement pour nous donner les fruits de l’Incarnation et de la Rédemption du Christ ; sept semaines entre Pâques et la Pentecôte pour nous donner l’Esprit Saint ; sept jours pour la nouvelle Création ; sept péchés capitaux (avant les changements récents), symbole de la parodie de Satan de l’œuvre de Dieu en sept jours, sept églises de l’Apocalypse, sept couleurs liturgiques, sept paroles du Christ en croix, Notre Dame des Sept Douleurs ! Symbole de notre perfection en chemin, nous verrons chacun de ces dons, ce qu’ils sont, quels sont leurs effets en nous, au fil des mois prochains. +Franz
Comments